Critique : Nico Lelièvre

Parallèle
Nico Lelièvre
Disques Into - Outside

Après un premier album plutôt joyeux composé d'accrocheuses chansons FM, le Québécois Nico Lelièvre a retourné sa veste. Pas que l'ancien finaliste de Granby soit opportuniste, certes non: c'est que son deuxième disque, Parallèle, plonge dans un univers sonore à des lieues de celui de ses chansons Le Pétrin, Ventilateur et Pris de folie. Lelièvre prend un air plus sombre, plus personnel. Il met de côté la guitare acoustique pour laisser plus de place au piano et à des sonorités électroniques et aériennes proches de celles des Islandais de Sigur Rós, qu'il remercie d'ailleurs sur la pochette (où il est malheureusement impossible de trouver les paroles). Exit, donc, son p'tit côté Leloup, bienvenue les relents du Husky, de Yann Perreau et d'Alexandre Belliard. Sur Parallèle, où on peut entendre la voix d'Ève Cournoyer, Nico Lelièvre pose davantage son chant, chuchote davantage, laisse la musique prendre le dessus. Ces 13 titres qui s'écoutent comme un seul ne sont pas tous des chef-d'oeuvre, mais aucun n'est mauvais et plusieurs méritent franchement le détour. Un bénéfique coup de barre, quoi.