vendredi, janvier 26, 2007

Silence, on joue

L'exploit n'est pas mince, il mérite quelques lignes.
Hier soir, j'étais à l'Escogriffe, pour le concert d'Avec pas d'casque et Tricot Machine. Arrivé tôt, en compagnie de Croc Blanc, pour qu'on puisse se trouver un petit coin de bar sur lequel déposer nos verres de drinks. La foule s'est empilée jusqu'à dix heures, des tas de corps, debout, cachant les 14 personnes arrivée infiniment plus tôt pour être assises. Des gens n'ont même pas pu entrer dans la caverne de la rue Saint-Denis.

Des tas de gens bruyants, évidemment, criant pour se parler par dessus la musique, beuglant, riant, bref, l'habituelle et normale scène de bar.

Et ben Tricot Machine leur en a mis plein la gueule, aux bruyants. Après 4 accords et 6 notes de la pièce Les Peaux de lièvre, la foule a compris quelque chose. Elle s'est tue, s'est retournée vers la mini-scène, et a écouté. Outre la musique, pas un son, pas même chez les gens du fond, ou alors que les cliquetis de verres derrière le comptoir (eux ils ont le droit).

Le temps arrêté, le temps d'une chanson. Merci, foule, d'avoir su te faire discrète un instant. Merci Tricot Machine du frisson.