vendredi, mars 23, 2007

Tricot Machine - Critique

Chanson
Tricot Machine
Grosse Boîte

Tricot Machine. Si le nom intrigue et fait sourire, l'album fait encore mieux: il nous fait carrément triper! Catherine Leduc et Mathieu Beaumont, en duo dans la vie comme dans la musique, viennent de tricoter un petit bijou d'album où le piano rappelle le Richard Desjardins au Club Soda et où les mots sont imprégnés d'une mélancolie qui n'est pas étrangère à un Monsieur Mono ou à Beau Dommage. Leurs pièces sont à la fois drôles et tristes, anecdotiques et universelles, comme lorsqu'ils nous parlent de la peur, celle «de perdre sa mère au centre d'achats / de perdre son père deux semaines sur trois» (Un monstre sous mon lit). C'est à Daniel Beaumont, le frère de Mathieu, que revient la plus belle chanson, Les Peaux de lièvres, qui fera dresser le capillaire de quiconque a un coeur. La plupart des titres sont enrobés de guitares, de cuivres, de batterie... L'orchestration est plutôt bien réussie, sauf sur Ambulance et Pas fait en chocolat, qui ne méritaient pas d'être brusquées par les peaux de tambour. Ceci dit, ce disque crée une forte dépendance: prenez-en une grande dose sans souci, vous finirez l'écoute avec le sourire.
Philippe Papineau
***
Paru dans Le Devoir du 23 mars 2007.
L'entrevue s'en vient, dès qu'elle paraît dans le journal!