samedi, avril 28, 2007

Petit retour sur les Francouvertes

"On dirait que dans ces concours-là, y'a toujours un band qui veut refaire Starmania". La phrase, entendue lors de la finale des Francouvertes, qui se tenait jeudi au Club Soda, résume bien la pensée de plusieurs sur Mimosa, groupe vainqueur du grand prix. Ceux-là ont préfèré en général Émilie Proulx et son folk sombre. Et moi? Ce soir là, j'étais un peu perdu entre les deux.

D'un côté, Émilie Proulx, très nerveuse sur scène, a fait un bon show, mais c'est très statique, un peu trop unidirectionnel. Par contre, on voit que sur un album, elle pourrait faire de petites merveilles. Et c'est de là que part le paradoxe. Les Francouvertes, c'est un show, donc on juge un show. Et on gagne, entre autres choses, un disque. Mimosa, qu'on aime ou pas le côté théâtral, les dentelles roses et les textes parfois douteux (Méchant, méchant, c'est pas fort fort et ça ressemble drôlement à Gros méchant loup de Rock et belles oreilles), ils donnent un bon show, ça brasse, ça flashe, ça fait plaisir à la foule. Est-ce qu'on peut retrouver ça sur disque? Pas facile. Paradoxe, donc.

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C'est Mimosa qui a gagné donc, et plusieurs en sont restés surpris. J'amène un élément d'information. Selon mes informateurs généralement biens informés, le jury était vraiment divisé sur le choix du gagnant. Tellement que c'est la foule qui a choisi, puisqu'elle a autant de poids que le jury. Et la foule était en faveur de Mimosa.

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Deya a bien fait, mais leur musique est hyper-conventionnelle. Gros reggae soleil, que je disais à mon collègue Sylain Cormier. Les deux choristes qui dansent syncro, la guitare qui frappe les temps, textes parfois engagés, dont un sur le Moyen-Orient... c'est bien fait, mais c'est déjà fait.

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Mimosa compte plusieurs membres déjà professionnels en son sein, dont Antoine Gratton aux claviers, François Chauvette (batteur pour Yann Perreau), Gabriel Aldama (d'Afrodizz) et Stéphane Leclerc (qui travaille avec DJ Champion). Moi je les trouve motivés en ta... de venir se retaper les Francouvertes au point où ils sont tous rendus dans leur carrière. Tant mieux pour eux, c'est des maudits bons amis pour Ines Talbi.