samedi, juillet 28, 2007

Ma soirée dedans des salles

À la sortie du travail, coin Bleury et Président-Kennedy (non je ne travaille pas au Café Dépôt), la pluie avait presque cessée. Un peu plus loin, Brigitte Saint-Aubin invoquait le Seigneur pour qu'il ne pleuvent plus. L'averse arrêtant, elle dû composer avec la possibilité grandissante de Son existence.

La soirée humidissime a tout de même laissée tomber quelques gouttelettes sur la foule. De toute façon, je me suis promené hier de salle en salle, ratant malheureusement Les Trois accords, André, que j'aurais été curieux de voir.

Premier arrêt: Polipe et Malajube. Le trio encore vert assurait la première partie des jujubes dans un Club Soda assez pétillant. La foule, probablement la plus nombreuse de l'histoire récente de Polipe, leur a réservé un bon accueil. Si les gars ont bien fait, il leur manquait un je ne sais quoi, une énergie contagieuse. Peut-être nerveux, on avait l'impression qu'ils avaient peur d'en donner trop, n'en donnant par le fait même pas assez. Heureusement, leur batteur est trop l'fun à voir jouer, intense, look dandy, chantant à tue tête.

Puis Malajube a livré son spectacle électrique, rodé à l'os, peaufiné au quart de tour. De ce que j'en ai vu, soit environ 45 minutes, ils ont joué deux nouvelles instrumentales (dont Christobal) vraiment trippante, complexes, en montées et en descentes, accrocheuses. Encore mieux que les versions faite au SXSW et enregistrées par DayTrotter.

Puis du rock, je me suis faufilé vers le folk de Vincent Vallières, qui a réussi à remplir un Métropolis qui s'apparentait à un presto. Et nous étions les patates. C'était essentiellement le même show qu'il a livré cet hiver au La Tulipe, l'invité Louis-Jean Cormier (Karkwa) en moins. Olivier Langevin plantait tout le monde niveau guitare, Vallières délirait sur 1986 pour présenter ses musiciens. Fichtrement efficace.

En fin de parcours, Anis et Marc Déry, au Spectrum. La foule arrivée tardivement a réservé un bon accueil à Anis, plusieurs sachant les paroles des chansons, et n'hésitant pas à les chanter avec lui. Se relevant bien d'un petit problème technique en début de performance, le français, très à l'aise sur scène, dansant des pieds genre "petits pains de Chaplin", a frappé dans le mille avec Cergy, Avec le vent, et Mon métro. Certaines pièces sont toutefois passées dans le beurre, probablement les mêmes titres Téflon de l'album, ceux auxquels on arrive pas à agripper et à s'approprier. En finale, DJ Zebra est venu faire un mash-up de la pièce Cergy (encore?), avec Anis au chant et un rythme style pop-80 en arrière plan, que je crois être Faith, de Georges Michael, mais cette hypothèse reste à confirmer (vous avez une idée?)

Puis Marc Déry a conclu ma soirée, le temps de trois chansons. Une violoncelliste, trois guitares (dont Jocelyn Tellier), une basse, un drum et deux bidouilleurs (dont Dan Thouin) étaient sur la scène. Du monde à la messe quoi! Éclairage de show rock, violoncelle écrasé par le band, un batteur en feu... Le party était pogné, et moi je me suis sauvé sans trop de regrets.