jeudi, septembre 20, 2007

Muguette Nucléaire: une histoire sans queue ni tête

Ces jours-ci, au Devoir, je m'éloigne un peu de mon mandat de base, qui est grosso modo la scène locale. On m'a envoyé voir Genesis l'autre soir, et même si les collègues des autres journaux étaient surpris de m'y voir ("Sylvain Cormier est pas là??"), moi j'étais quand même très curieux et très content d'avoir pu les voir.

Même chose hier soir, alors que je couvrais Muguette Nucléaire, la nouvelle comédie musicale de Marc Drouin, qui a fait Pied de poule, je vous le rappelle. En fait, je suis arrivé au Théâtre Outremont hier avec beaucoup de bonne volonté, l'esprit bien ouvert, franchement curieux de voir ce que Drouin avait pondu. Les vidéos vus sur You Tube le matin même avait tout de fois semé un doute dans mon esprit sur cette version revampée de l'oeuvre écrite en 1981 par Drouin et dont la musique est signée Robert Léger (Beau Dommage).

Malheureusement, Muguette Nucléaire était pour le moins décousu. À la limite, les pièces sont correctes, quoique souvent des pastiches de musiques des années 1990 et 2000. Et les interprètes étaient vocalement justes, même que Pascale Montreuil (Muguette) et Maxime Desbiens-Tremblay (Tit-Loup - ou Manolo dans Ramdam pour les intimes) se démarquaient. Le problème n'était pas tant là, mais plutôt dans le propos et dans le ton.

Muguette Nucléaire part dans tous les sens. L'histoire initiale est celle de trois jeunes qui veulent changer le monde et qui font un pacte de suicide. S'ils n'ont pas réussi à faire cela avant leur 16 ans, ils se suicideront. Bon, ça parlera donc de l'enfance, de leur détresse. Cool. Mais non. Plus ça avançait, plus ça partait dans tous les sens. Internet, le vedettariat, la pédophilie, les histoires parallèles étaient nombreuses, et toutes effleurées. À n'y rien comprendre. À la fin, vraiment, on a ri. Je me suis dit: les Chick'n'swell vont arriver sur scène et faire Ta-dam!
Mais non.

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