dimanche, septembre 30, 2007

Pop Montréal: un beau casse-tête

L'automne est déjà commencé, et la plupart des gros festivals de musique sont derrière nous. Il en reste tout de même un gros à franchir: le monstre Pop Montréal. Du 3 au 7 octobre, plus de 360 groupes, et pas des moindres, envahiront une quarantaine de salles de la métropole. Sacré casse-tête en perspective pour les festivaliers!

Pour sa sixième édition, Pop Montréal est plutôt fier d'avoir attiré toute cette ribambelle d'artistes, composée autant des vétérans comme Patti Smith, Pere Ubu ou Eric's Trip, que des plus jeunes pousses telles que Socalled, Yelle, Final Fantasy ou Miracle Fortress. Le spectre est large, concède Dan Seligman, fondateur et directeur artistique du festival. «C'est un festival de musique populaire, alors on doit avoir des styles de musique différents. Ce qui est vraiment important pour nous, c'est plutôt l'originalité des artistes.»

Dan Seligman cite en exemple le soulman Cody ChestnuTT. «Il représente vraiment l'âme de Pop Montréal. Il est un peu "outsider" des grands courants, il fait les choses comme il veut. En même temps, il chante avec The Roots, il apparaît même dans film Dave's Chappele Bloc Party... C'est un honneur pour nous de l'avoir.»

Pop Montréal réserve une belle place aux artistes d'ici, et le plus souvent, le festival choisit des formations de la relève avant les gros noms -- question de budget, certes, mais aussi de sensibilité. «On essaie de chercher, de découvrir les groupes prometteurs, comme Mahjor Bidet ou Le Husky. Malajube a joué au Pop Montréal déjà, comme Patrick Watson, Arcade Fire et Besnard Lakes.»

Cette année, plusieurs Québécois ont trouvé leur niche quelque part dans l'immense programmation du festival. On pourra voir ou revoir Bivouaq, Bonjour Brumaire, Chocolat, CPC Gangbangs, Creature, Maxime Robin et compagnie. Même Michel Pagliaro sera de la partie. «Pag est un esprit indépendant, bilingue, montréalais, exactement dans l'esprit de Pop Montréal, explique Seligman. Il jouera sur scène avec Le Nombre et Mongrels, alors ça va faire trois générations de musiciens, anglos et francos. Ça, c'est vraiment notre raison d'être.»

De la grosse salle au petit bar
Pendant les cinq jours de Pop Montréal, les salles de la ville seront littéralement prises d'assaut. De l'Escogriffe au National en passant par le Lambi ou l'Ukrainian Federation, il y en aura pour tous les goûts et tous les formats. «Quand tu découvres une salle, c'est un moment important d'un concert. Tu découvres une nouvelle énergie, une nouvelle ambiance, explique le fondateur. Le spectacle n'est plus simplement musical.»

Seligman le concède, il est franchement impossible de tout y voir. Il faudra donc faire des choix, parfois déchirants, même si un effort a été fait pour éviter les conflits d'horaire entre les concerts qui attirent naturellement les mêmes foules. Ceux qui maîtrisent le «télétransport» seront privilégiés; pour les autres, le vélo et le métro restent les meilleures options.

Comme si Pop Montréal n'était pas assez attrayant ainsi, les prix des concerts sont ridiculement bas, oscillant entre cinq dollars pour les groupes moins connus et 35 $ pour les Patti Smith et consorts. Un laissez-passer donnant accès à tous les concerts est même disponible au coût de 70 $. Cinq soirs de concerts pour 70 $? Vous seriez fous de vous en passer.

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Pop Montréal Du 3 au 7 octobre. Tous les détails au www.popmontreal.com