mercredi, mars 19, 2008

Retailles d'entrevue - Chocolat

Né un soir de brosse, comme plusieurs groupes, Chocolat a lancé mardi son premier album complet, Piano élégant, et est en concert le jeudi 20 mars au Lion d'Or, à 21h. Voici quelques retailles de l'entrevue que j'ai effectué avec Jimmy Hunt, après un premier rendez-vous téléphonique manqué et un second coup de bigophone reçu avec une heure de retard.

À propos du changement Dry and Dead - Dare to Care
- "Dry and dead c’est un beau petit label, Navet Confit nous a beaucoup aidé depuis le début. Mais il n'avait pas énormément de temps pour s’occuper de l’affaire. Il nous l’avait dit, si vous voulez que ça bouge un peu plus, y’a pas de gêne à changer de maison. Ça venait autant de lui que de nous."

En studio chez Bob Olivier
- "Ça s’est avéré être plus une prise de son. On a fait mixé par quelqu’un d’autre, finalement, car on trippait pas trop sur son mix, mais on trippait sur la prise de son. Il a du bon équipement, on a enregistré sur des bobines avec des vieux pré-amplis à lampes. Pas qu’on tenait tant à ce que ça soit sur bobines, mais on a profité de son équipement."

Sur le son "nettoyé"
- "J’ai l’impression que certaines matantes pourraient aimer des chansons de l’album, et les jeunes aussi! Le jeu est plus large, je trouve ça plus intéressant. Le message passe mieux, pour plus de gens. Le rock, c’est un langage qui va de soi. Peu importe ce que le gars dit, tout est beaucoup dans l’attitude et le comportement. Tu monde sur ton ampli et tu donne un coup de guitare dans le mur et tout le monde est content. Mais là c’est plus subtil."

Sur la réalisation
- "On voulait un son qu’on dit un peu "Nashville", comme à l’époque de Sun Record. Eux, ils enregistraient ce que le son donne dans la pièce. Le piano, on l'a pris à quelques pieds de distance. Même chose pour les amplis. On est allé chercher un son d’une certaine époque des années 60, où ils tentaient d’éviter la distorsion et d’aller vers des méthodes de studio pour nettoyer tout ça. C’est quand même clean, mais c’est pas clean comme ce qu'on peut entendre aujourd’hui, où c’est épeurant. Il y a quand même un côté "réaliste"."

Sur ses racines
- "Je suis francophone, même si j’ai un nom anglais. Mes parents sont des irlandais qui se sont intégrés comme tous les irlandais, c'est-à-dire le plus possible pour qu’on oublie qu’ils étaient irlandais. Faque la culture et la langue est disparue. Alors je suis francophone, mais avec background irlandais: quand je bois, je deviens ben méchant!"

Sur le fait de chanter en français
- "Au début c’était dur en esti! Les premières tounes que j’ai fait, je trouvais que ça sonnait cheap. Je savais plus quoi faire. J’hésitais entre l’accent ben joual, ou l’accent français. Mais j’ai essayé de trouver une mesure entre les deux. Mettons que les textes de gens comme Jean Leloup, ça donne un peu d’inspiration pour faire des chansons qui ont un minimum de groove en francais. Quand j’ai commencé, j’avais entendu les premières tounes que Fred Fortin avait fait, et j’avais été impressionné. Moi ça m’a pris du temps, et avec mes années de one man band, j’ai un peu rodé ce côté là."