Bonjour Brumaire lançait le 1er avril son premier album, De la nature des foules, sur Indica. Voici quelques retailles de l'entrevue que le chanteur Youri Zaragoza et le guitariste Nathan Howard ont accordé au Devoir il y a quelques jours.
À propos du contrôle exercé par le groupe sur leur travail
- Youri : "On est tous très DIY (Do It Yourself), on a tous eu des groupes de punk rock, on a tous eu l’habitude de faire notre propre booking, notre propre management, nos propres posters. On a presque du mal, malgré tout le talent qu'il y a chez Indica, à laisser le travail être fait par quelqu’un d’autre.
À propos de la réalisation de Ryan Battistuzzi
À propos de la réalisation de Ryan Battistuzzi
- Youri: "Ce qui est spécial avec le travail de Ryan, c’est que le son final de l’album se fait le dernier jour de mastering. Il a la particularité de choisir les micros en fonction du son final que lui veut avoir. Mais nous on était dans le noir. On disait : t’es sûr? Tu veux pas mettre plus d’effet? Il nous répondait: "non non non, j’ai choisi ce micro là pour une simple et bonne raison, et vous allez l’entendre le jour du mastering." Et là c’est 5 mois de travail! Le premier jour du mastering, Nathan et moi on s’est regardé, et on entendait un autre album. Les choix de micros, les choix d’effets, les choix de salles, les choix de bois, des guitares, des batteries, tout s’est révélé, comme de la photographie."
- Nathan : "Ça fait 8 ans que je le connais. Il a fait mes tout premiers démos, il y a longtemps, à moi, notre batteur et notre bassiste. J’ai toujours voulu faire une album avec Ryan. Quand on a dit à Indica qu’on voulait travailler avec Ryan, ils n'étaient pas certains, à cause des voix sur l'album de Malajube (NDLR: un choix de Julien Mineau et non de Ryan, dixit Youri). Mais on a dit non, on travaille avec Ryan. On ne veut pas Gus Van Go, on veut pas de producteur américain, on veut Ryan."
À propos du son pop/prog du groupe
- Nathan : "Ça fait 8 ans que je le connais. Il a fait mes tout premiers démos, il y a longtemps, à moi, notre batteur et notre bassiste. J’ai toujours voulu faire une album avec Ryan. Quand on a dit à Indica qu’on voulait travailler avec Ryan, ils n'étaient pas certains, à cause des voix sur l'album de Malajube (NDLR: un choix de Julien Mineau et non de Ryan, dixit Youri). Mais on a dit non, on travaille avec Ryan. On ne veut pas Gus Van Go, on veut pas de producteur américain, on veut Ryan."
À propos du son pop/prog du groupe
- Nathan : "C’est un gros défi de pas tout renier, de pas tout accepter, mais d’avoir un dialogue entre les deux côtés. "
- Youri : "C’est la dichotomie des deux mondes qui est intéressante, d’avoir un pied dans les deux mondes. Je pense que d’abuser d’un ou d’abuser de l’autre, c’aurait été mauvais. On aime bien quand les gens nous disent que ça sonne pop, on est super content."
À propos de leur son pas très "montréal 2008"
- Youri : "C’est la dichotomie des deux mondes qui est intéressante, d’avoir un pied dans les deux mondes. Je pense que d’abuser d’un ou d’abuser de l’autre, c’aurait été mauvais. On aime bien quand les gens nous disent que ça sonne pop, on est super content."
À propos de leur son pas très "montréal 2008"
- Youri : "Ça fait partie des meilleurs compliments qu'on peut nous faire. Ça nous aurait blessé que ça soit, et dans la musique et dans l’artwork, un truc trop indie-montréalais, trop dans l'esprit de Pop Montréal, avec des flèches, des petits fantômes et des trucs qui se mangent… Ça m’aurait vraiment blessé parce que j’aurais eu l’impression de faire un truc qui dure deux mois et qui s’en va. Et c’est vraiment pas ça du tout qu’on voulait.
À propos de leur participation aux Francouvertes
À propos de leur participation aux Francouvertes
- Youri : "Je voudrais que Mille Monarques gagne, parce que quand je regarde les prix et la plupart des trucs, on les a déjà. On serait vraiment content qu’un autre groupe qui le mérite tout autant, et peut-être plus, gagne. J’en ai marre de voir partout que Bonjour Brumaire a une longueur d’avance. C’est faux! Nous quand on a postulé, on n'était pas signé. Mais on est très content de la vitrine que ça donne, et c’est une super chance, et on est impatient de jouer."
À propos de l'écriture en français
À propos de l'écriture en français
- Youri : "Le fait d’être à Montréal m’a enlevé la peur des commentaires. À Paris, il y a une espèce d’épée de Damoclès, de poids des années de littérature qui est très, très lourd, qu’on a tous étudié et qu’on nous a appris à respecter, et même à craindre en quelque part. J’osais pas écrire en français avant, parce que ça aurait été d'essayer de me mettre dans le même championnat, et c’était impossible. "