dimanche, juillet 27, 2008

FrancoFolies, soir 3

Le ciel n'était pas très stable émotionnellement, hier soir. Vers les 16h, en sortant des ondes cibéliennes, le ciel était gris, et de petites gouttelettes tombaient. Sous la tente de CISM, Navet Confit et Carl-Éric Hudon chantaient, c'était déjà ça de gagné. Mais ce ne fut pas suffisant.

La pluie n'a toutefois pas empêché une poignée de gens courageux de venir voir Geneviève et Matthieu interpréter leurs chansons. Le couple avait l'air d'avoir du fun, Geneviève osant même chanter les pieds dans la pente gazonnée de la scène Desjardins.

Plus tard, j'ai entendu la fin du concert de David Jalbert, sur la grande scène, qui ne m'a pas charmé du tout --pas la scène, mais Jalbert -- , malgré que le tout soit bien joué. Son folk n'est pas mon folk, mais plutôt celui des fans de Kaïn. Juste pas mon affaire.

La Franco-québécoise Gaële, elle, tombait pas mal plus dans mes cordes. Malgré plusieurs problèmes techniques, la pianiste-accordéoniste ne s'est pas laissé embêter et a bien jonglé avec les "obstructions créatrices". Sa pièce L'Idéal tango est la meilleure de ce que j'ai entendu d'elle en trente minutes de spectacle. Contagieuse.

Je me suis sauvé pour entendre un peu d'Arman Méliès, qui jouait aussi à l'extérieur, au parc Fred-Barry. Comme lors de son dernier passage en ville au Divan orange, le Français laisse beaucoup de temps morts entre ses chansons, accordant constamment sa guitare. Il était hier accompagné d'un groupe, plutôt rock, mais ses chansons très intérieures et monocordes ne me touchaient pas. Un peu soporifique, même.

Tout le contraire de Stefie Shock, qui, bien lové dans le pavillon Air Transat -- celle salle intérieure située à l'extérieure, où jouaient The Lost Fingers au Jazz --, a fait danser la foule aisément malgré son concept Microcosme, plus intime. Shock rigolait pas mal entre ses chansons, riant de la pochette fort laide de son premier disque, voulant couper les multiples colonnes du pavillon cachant parfois la vue, faisant une pointe à Charles Aznavour déjà venu chanter aux Francos en anglais. Après 20 minutes, les gens dansaient déjà. C'était mon premier concert de Stefie Shock, et c'était réussi.
Puis, en fin de soirée, j'ai entendu une vingtaine de minutes de Zébulon. Moins pathétiques que les B.B., meilleurs musiciens aussi, j'ai ressenti moins d'ironie en chantant Job Steady et Marie-Louise que les tubes de la bande à Patrick Bourgeois.

Finalement, j'aurais aimé entendre Vulgaires Machins, mais le son y était complètement pourri. Pas la faute au technicien de son, m'a-t-on assuré, mais plutôt la faute à un système pas assez puissant pour la grandeur de la place. Il va falloir impérativement régler le problème pour le show final d'Alexandre Désilets, Gatineau, Karkwa et Malajube, sinon y'aura énormément de mécontents.