lundi, décembre 29, 2008

Mes dix meilleurs spectacles de 2008




La plupart du temps présentés dans le cadre des festivals qui jalonnent notre saison chaude, les spectacles sélectionnés ici-bas ont tous en commun d'avoir marqué l'année 2008 par leur originalité, la qualité de l'interprétation, leur énergie brute ou bien leur importance «historique».

1. Mutantès, de Pierre Lapointe, à la salle Wilfrid-Pelletier de la PdA: lors des dernières FrancoFolies, il était ardu, comme ça, à froid, de digérer ces 19 nouvelles chansons. Mais dans ce Mutantès, à la limite de la comédie musicale, tout était à sa place, tout avait sa raison d'être, éclairages, danseurs, décor, costumes... Un véritable «spectacle», rempli d'audace, qui m'a fait voir une toute nouvelle facette du talent de Lapointe.

2. 20 ans... dans les dents, aux FrancoFolies: en mettant sur la même affiche quatre des groupes les plus importants du moment -- Alexandre Désilets, Gatineau, Karkwa et Malajube -- les FrancoFolies n'ont pas manqué leur coup. Une éclaircie miraculeuse, une foule de 10 000 âmes et beaucoup de bonne musique: c'était une sacrée soirée.

3. We Are Wolves: ce fut une année chargée en concerts pour le trio électro-rock We Are Wolves. Et, chaque fois, l'énergie dégagée est folle, les rythmes répétitifs et triturés me mettent en transe et me font sauter sur place en chantant: «Si c'est magique c'est que c'est sûrement des magiciens»! En prime, des lasers et un magicien hispanophone.

4. Karkwatson, au National: la preuve que 2008 est une grosse année pour Karkwa, les revoilà pour une deuxième fois dans ce palmarès. Cet été, le temps de quelques concerts, la formation s'est fusionnée avec Patrick Watson et son groupe. Si, à la sortie de la salle, j'avais quelques bémols, ce concert m'apparaît, avec quelques mois de recul, comme un moment important de l'année, un moment important de la musique québécoise.

5. La Patère rose, au Lion d'or: aux Francouvertes, lors de la ronde préliminaire, le trio La Patère rose m'avait tout simplement jeté sur le derrière. Happé, fasciné, absorbé, j'avais coché la case «J'adore». Sa victoire lors de ce concours a permis au groupe de monter sur une scène des FrancoFolies, où il a fait preuve de beaucoup de professionnalisme en livrant un très bon show malgré une sonorisation plus que déficiente.

6. La Ligue d'improvisation musicale de Montréal, au Petit Campus: à chacun de mes passages à la LIMM, le spectacle est drôle et captivant et les musiciens sur scène réussissent sans cesse à nous étonner par leur créativité et leur talent. Vous seriez fous de ne pas tenter le coup un de ces quatre jeudis.

7. Duchess Says, au Petit-Théâtre de Rouyn-Noranda: lors du Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue, le groupe rock débridé Duchess Says m'a renversé. La chanteuse de la formation était possédée, presque épeurante, alors que, pendant une séance de bodysurfing, elle a tenté de se hisser sur un des tricycles -- le logo de cette édition du festival -- accrochés au plafond. De la bombe puissante et criarde.

8. Yann Perreau, à l'Abstracto: restons à Rouyn-Noranda. Dans le sympathique Abstracto rempli à pleine capacité, notre petit groupe est assis par terre à un mètre de la petite scène pour entendre Yann Perreau roder ses nouvelles chansons. C'est tout juste si on ne reçoit pas les gouttes de sueur. À la fois doux et dansant, rarement un concert rempli de morceaux inconnus aura passé aussi vite.

9. Les Ringos, au radiothon de CIBL: question de contexte. Sous un chapiteau érigé à l'angle des deux Mains, la station CIBL -- où je suis présent depuis plusieurs années -- termine son radiothon en atteignant ses objectifs et en se voyant réserver 1,7 million dans les budgets de Québec, une somme qui devrait permettre le déménagement de la station. Sur la scène, Éric Goulet, Damien Robitaille et André Papanicolaou s'échangent les instruments en chantant des hits des Beatles. Et tout le monde danse, en direct à la radio!

10. Urbain Desbois, au Lion d'or: offerte en même temps que le premier match éliminatoire du Canadien en 2008, la rentrée montréalaise du boute-en-train Urbain Desbois a été à la hauteur du spectacle donné par le Tricolore. Il faut le contredire quand il chante Mes chansons ne servent à rien: elles nous font rire, sourire, réfléchir.