Rencontrée dans un café rue Ontario, dans Hochelaga, Marie-Pierre Arthur se prête à un nouveau jeu, celui des entrevues. Après avoir joué longtemps pour les autres, c'est à son tour de faire un pas sous le feu des projecteurs, c'est à son tour de répondre aux questions. L'heure d'entrevue a permis de savoir une foule de choses sur la bassiste et chanteuse, dont l'essentiel se retrouve dans mon article paru dans le Devoir et sur ce blogue. Voici maintenant les retailles, parce que vous êtes de sacré curieux.
Sur son le nom Arthur qui a remplacé Fournier
Dans le milieu, on me disait: change pas de nom! Il est connu! Mais dans le fond il est connu de qui... les journalistes et les musiciens? Le public, lui, il s’en sacre. Que ce soit Arthur ou Fournier, ça change rien, et moi, je trouve ce nom particulièrement attachant.
Sur la basse
Jeune, je me suis mis à jouer de la basse parce que ça prend toujours un volontaire, souvent la fille, parce que le gars veut jouer de la guitare. Mais j’adorais jouer de la basse. Je me souviens d’avoir admirer une fille du village qui jouait de la basse et qui chantait, c’était mon inspiration. Elle s’appelait, euh, Sylvaine... Sylvaine Minville! J’étais très enfant, mais j’étais complètement gaga! L'instrument a fait partie de ma vie tout le temps. Ça se passe toute dans le bassin, c’est groundé comme instrument, ça tient tout le côté harmonique des chansons. C’est assez low profile, mais en même temps tu tiens quelque chose entre tes mains... Plus c’est fort, mieux c’est... Tsé, reculer dans l’ampli avec les vibrations!
Sur l'enregistrement de l'album
On a fait ça dans le bois, on est débarqué-là pendant deux semaines, tout le band, et on a enregistré ensemble, comme si on était en show, on se regardait en face et on avait du fun. On s’est loué une maison là-bas, alors on était tout le temps dans le mood, on décrochait pas, il y a une bulle qui s’est installée. Côté arrangement, c’est tellement des musiciens qui ont beaucoup d’intuition, beaucoup d’idées, tout le monde y a mis du sien.
Sur sa personnalité musicale
C’est pas réglé! Si je faisais un deuxième disque maintenant, je serais encore dans le même esprit. Mais j’ai tellement eu des passes différentes, que je vais avoir à retrouver dans ma vie. Je dépends beaucoup des choses que j’écoute, et j’écoute énormément de musique, je sais pas à quoi je vais ressembler musicalement dans trois ans. J'ai beaucoup aimé de country dans les dernières années, pas mal roots, crotté, comme Hank Williams. Du vieux stock, avec des vieilles chanteuses dont on connaît pas le nom qui se bercent sur leur galerie! Des affaires qui viennent du cœur, quoi. Et aussi du Neil Young, de la musique ben ben ambiante.
Sur la création et la solitude
C’est le seul moment où la solitude a autant d’importance. Et ça prend un bon bout de temps de solitude avant que j’en vienne à ça. Ça a adonné pendant les moments où mon chum était en tournée et où je ne travaillais pas beaucoup. J’ai décidé de faire quelque chose avec ce moment-là. C’est tout le temps quand je suis toute seule et que ça brasse dans ma tête que je compose. Et pour pouvoir composer, faut que j’écrive. Je rentre en dedans. Sinon je suis toujours avec les autres, je suis là pour les autres. Être là pour moi, c’est une autre histoire, ça prend plus de temps...
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Marie-Pierre Arthur sera sur la scène du Lion d'Or le 3 mars, pour le lancement de son premier album éponyme, de 17h à 19h. Entrée libre.
dimanche, mars 01, 2009
Retailles d'entrevue: Marie-Pierre Arthur
Publié par Philippe Papineau à 3:39 p.m.
Libellés : marie-pierre arthur, retailles, retailles d'entrevue