C'était soir de rentrée montréalaise pour le duo Orange orange, composé de l'ex-Gatineau Dom Hamel et de Sabrina Sabotage, qui s'étaient offert la belle salle de l'Astral, rue Saint-Catherine.
Non, ce n'était pas un mauvais show, mais je ne suis pas parvenu à sentir d'étincelle, hier. Et ce n'est pas par mauvaise foi, ou par snobisme de bon aloi que je dis ça. Oui, leur album m'avait déçu, sauf quelques titres. Mais je crois que leur formule peut bien marcher. Sinon, je serai resté dans la douceur de mon logis.
Parlons enrobage pour débuter. Orange orange avait enfin de l'espace pour évoluer, à L'Astral, la scène étant relativement large. Leurs instruments n'étaient pas entassés, et les deux chanteurs pouvaient se mouvoir sans problèmes, ce qu'ils ont fait, sans excès. Je ne les avais alors vus que sur des scènes/tapons-de-fils/on-joue-les-coudes-par-en-dedans. Au sol, un gros coussin orange traînait, une télé montrait des images de l'Expo 67 pendant Montréal à moi, et l'arrière-scène était remplie de torses de mannequin masculins et féminins en plastique disposés en forme de pyramide. Fort bien.
Hamel et Sabotage on réussit à faire lever leur public vers la moitié du concert -- à leur demande --, une vingtaine de personnes s'agglutinant devant la scène. Bien, mais personnellement, si je n'avais pas déjà été debout, je ne me serais pas levé. Parce qu'au-delà de l'enrobage de bon goût, il manque à Orange orange de la drive. Ils ont les mélodies tueuses, mais ne les font pas exploser. Pourquoi n'entend-on jamais la guitare de Dom Hamel? Il a beau gratter, on n'entend qu'un filet de distorsion caché derrière les bruitages préenregistrés. Non! Faites-les exploser, ces chansons, montez le volume. Et pour faire sauter le plafond, mettez un peu de bacon dans vos beats, que ça rebondissent!