Le Club Soda a vu s'abattre une déferlante nommée Patrick Watson, hier, lors de la 4e édition du Gala de l'alternative musicale indépendante du Québec (GAMIQ), alors que le groupe anglo-montréalais a remporté cinq prix, soit autant de victoires que de nominations.
Le quatuor composé de Patrick Watson, Robbie Kuster, Simon Angell et Mishka Stein a gagné dans des catégories importantes, soit celles d'Artiste de l'année, d'Auteur-compositeur de l'année, de Carrière internationale de l'année et de Spectacle de l'année. Leur album Wooden Arms a également été décoré dans la catégorie Album indie pop de l'année. Comme les trophées étaient des bocks de bière (pleins), Watson et Kuster ont certainement dû passer une bonne soirée!
La soirée du GAMIQ, une sorte de gala de l'ADISQ pour les artistes alternatifs où les gagnants sont choisis par un jury de l'industrie et aussi par le public, aura donc laissé bien peu de choses aux autres formations et artistes en nominations, aucun d'entre eux n'étant reparti avec plus d'un trophée en main. Le duo Beast, malgré ses cinq nominations, a dû se contenter d'un seul prix, pour l'album électro de l'année. Coeur de pirate a été choisie Révélation de l'année, alors que le Labyrinthes de Malajube leur a permis d'obtenir le prix du meilleur album indie rock.
Le superbe Tu m'intimides, de Mara Tremblay, a été choisi Album chanson de l'année, alors que le trio Avec pas d'casque a gagné le prix de l'album folk/country de l'année. Omnikrom, Band de garage, Bell Orchestre, Mononc' Serge & Anonymus, The Brains, Kodiak et Vulgaires Machins ont également vu leur travail récompensé. L'inénarable Mononc' Serge a certainement lancé la meilleure réplique de la soirée, en disant: "l'année prochaine, ils devraient nous donner de la poudre au lieu de la bière, ça nous aiderait à rester réveillé!"
Le GAMIQ était animé par la sympathique formation The United Steel Workers of Montreal, qui a toutefois montré de sérieuses lacunes en français. Une fois sur deux, on ne savait même pas trop quel groupe allait se pointer sur scène, c'est dire.
La soirée a aussi souligné le travail de Jean-Robert Bisaillon en lui remettant le Prix Hommage. L'ancien membre du groupe French B s'est grandement impliqué auprès des artistes émergents, en fondant entre autres Local distribution et la SOPREF.