mardi, novembre 03, 2009

Des rééditions, d'Adamus à Omnikrom en passant par Patrick Watson

La maison de disque Grosse Boîte se lance dans les rééditions. La bande d'Éli Bissonnette donnera un second souffle à l'album Brun, de Bernard Adamus, lui ayant fait signer un contrat bon pour la réédition de ce disque et pour la publication d'un second, dans un avenir plus éloigné. Brun sera donc distribué en magasin à grande échelle à partir d'aujourd'hui, ce qui évitera à Adamus de devoir faire le tour des trois Archambault du centre-ville à vélo avec son sac à dos rempli de CD...

Tant qu'à y être, Grosse Boîte réimprimera aussi le deuxième disque d'Omnikrom, FM2: 24 pouces glacés, qui faisait suite à Futurs millionnaires Volume 1. Ici, la maison de disque ose davantage, d'autant que le son d'Omnikrom n'est pas du tout associé à celui de l'étiquette hébergeant Avec pas d'casque, Tricot Machine et Coeur de pirate. Une couleur (fluo) de plus à l'arc-en-ciel, si vous me pardonnez le quétainisme.

On apprenait aussi ce matin que l'étiquette de disque Secret City relancera le tout premier disque de Patrick Watson, Just Another Ordinary Day, paru en 2003 de manière indépendante et imprimé en très petite quantité. Dès le 17 novembre, il sera en magasin.

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La "technique" de la réédition a été maintes fois éprouvée dans tous les styles de musique, avec des volontés et des ambitions diverses, passant du désir d'une large diffusion d'une oeuvre d'art à la volonté d'empiler des billets verts sans investir grand-chose.

Dans les trois cas qui nous intéressent, Grosse Boîte et Secret City voient évidemment un intérêt financier à relancer des disques introuvables ou aux stocks épuisés, mais il y a aussi un choix artistique évident. Sinon, Bissonnette, par exemple, aurait réédité un vieux Leloup par exemple, ou bien un album de duos des années 70. Personne ne va se mettre vraiment riche avec ces disques d'Omnikrom et d'Adamus -- peut-être plus avec Watson --, mais bien des gens vont être heureux de pouvoir les écouter. C'est une situation gagnant/gagnant, comme ils disent aux HEC (enfin, j'imagine qu'ils se parlent de ça pendant les pauses).

En fait, je suis tout à fait en faveur de la réédition de certains disques merveilleux qui n'ont pas pu profiter, lors de leur confection, des nouvelles structures de la scène émergente -- maisons de disques, diffusion, publicité, communication -- ou bien qui ont été faits en marge de celles-ci. Pourquoi Indica ne relancerait pas Hudon-Placard?

Pourquoi les petits joueurs de l'industrie n'utiliseraient pas les outils des grands, en gardant leurs valeurs?