Superbe soirée hier au Lion d'Or, alors que Les Breastfeeders fêtaient leur dixième anniversaire à grand coup de guitare électrique et de cris. La salle était bien remplie, mais pas aussi débordante que je l'avais imaginé, et le groupe n'a pas déçu, offrant de quoi danser à la foule amassée devant la scène.
Avant le spectacle, des images d'archives étaient projetées sur un écran, montrant des concerts de plusieurs époques, des tournées européennes, et, évidemment, Johnny Maldoror flambette devant des milliers de personnes.
Ce concert en deux actes était un genre de bilan de la carrière de la formation rock. Ça a commencé plutôt doucement, on s'entendait parler, mais rapidement le volume a repris son amplitude habituelle lors d'un concert des Breasts, soit près du 8,5 sur 10. Suzie, Joe, Luc, Johnny, Sunny et le batteur du jour Patrick Nault, ont, dans leurs rôles habituels, livrés la quasi-intégrale de leur répertoire (que deux disques quand même), même la superbe et rarissime Septembre sous la pluie, avec Sunny au clavier qui remplaçait la cornemuse. La réentendrons-nous un jour sur scène? Fallait être là, quoi.
Johnny a fait Johnny, sautant partout et faisant une bonne dose de bodysurfing, se hissant même vers la fin sur une mini plateforme éclairée au néon au dessus de la porte des toilettes, où l'attendait un micro afin qu'il éructe quelques cris venus d'outre-tombe, à notre grand plaisir.
Les Breastfeeders ont aussi puisé dans du matériel à venir et ont joué deux nouvelles chansons si je ne me trompe pas, en plus de faire à la toute fin du très vieux matériel, avec un harmoniciste qui accompagnait le groupe à leur début. Un harmoniciste avec les Breasts? Yah! C'était plus blues, tout à coup.
Ne reste qu'à attendre le nouvel album, au printemps si ça roule comme prévu.