dimanche, janvier 31, 2010

Critique: Francis d'Octobre - Ma Bête fragile

Pop
Ma Bête fragile
Francis d’Octobre
Tacca / Select

Musicien d’expérience qui a roulé sa bosse avec plusieurs artistes en tout genre (des Tireux d’Roches à Alfa Rococo en passant par Catherine Major), Francis d’Octobre fait maintenant ses premiers pas en solo sous les projecteurs. Finaliste à Granby et aux Francouvertes, le multi-instrumentiste montre sur Ma Bête fragile un talent certain pour la formule pop et la mélodie gagnante. Si Francis d’Octobre — de son vrai nom Roberge — n’a pas encore la même maîtrise ni la même puissance qu’un Yann Perreau, il sait nous chanter le refrain Velcro, qu’on fredonne de manière inexpliquée en faisant la vaisselle. Pas si loin des ritournelles de Chinatown, de la sensibilité de La Patère rose ou des expérimentations percussives d’Orange orange — Dom Hamel a coréalisé le disque — Ma Bête fragile ne compte vraiment pas de fausses notes, mais pèche sur la durée par un manque d’audace et de variété. Les textes à fleur de peau, multipliant les références au voyage et aux animaux, n’arrangent rien à l’affaire. Fragile indeed.