samedi, juin 12, 2010

Cubes rubiques de Malajube - Aura de mystère

Depuis 2005, il n'y a pas une année où le groupe rock montréalais Malajube n'a pas participé aux FrancoFolies de Montréal. Rien d'anormal ici, il faut dire, puisque les quatre musiciens ont marqué au fer rouge la scène d'ici avec leurs deux derniers disques, Trompe-l'oeil et Labyrinthes, deux albums qui ont permis à la formation d'ajouter du poids à la réputation musicale de Montréal à travers le monde.

En 2007, Malajube nous avait gardé sur le qui-vive en terminant un triptyque musical avec un concert intitulé ?????, qui s'était révélé être ni plus ni moins que l'intégrale de leur répertoire à ce jour. Ce lundi, Malajube récidivera avec un spectacle mystérieux, cette fois nommé Cubes rubiques, qui aura lieu au théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, qui n'est pas exactement une salle toute désignée pour un groupe qui aime faire sauter le plafond.

Comment parler d'un spectacle au concept secret sans en dévoiler l'essence? Pas simple. C'est Thomas Augustin, claviériste du groupe, qui s'y colle pour nous, avec beaucoup de bonne volonté, mais avec la langue parfois liée. Grattons.

Sans réserve
«C'est le spectacle avec la plus grande envergure qu'on n'a jamais fait de notre vie. On a vraiment lancé plein d'idées, on ne s'est pas non plus imposé de limites techniques, on a été les plus créatifs possible, lance Augustin. On a l'impression d'inventer quelque chose parce qu'on sort de nos routines habituelles, si tu veux. Les gens vont voir Malajube, mais sous une autre forme que celle qu'ils sont habitués de voir... Héhéhé!» Et il rit en plus, le cachottier.

Ce sera quelque chose de gros, donc. Thomas, Julien Mineau, Francis Mineau et Mathieu Cournoyer se sont aussi entourés d'une petite équipe, «et pas juste des musiciens», révèle le claviériste. «Il y a des gens pour le design graphique, pour nos costumes, et tout le monde est mis à rude épreuve.»

Des costumes? Ce sera donc un peu théâtral, genre Mutantès de Pierre Lapointe? «C'est un show de musique, y'a pas de théâtre là-dedans, y'a pas de danse contemporaine, modère Thomas Augustin. C'est Malajube que le monde vient voir, tout est axé sur la musique. Mais... ben, euh, on est habitués de présenter Malajube de la même façon, mais dans notre musique, il y a tellement d'affaires, il y a tellement de... euh, non, j'irai pas dans cette direction-là... [silence] Pose-moi une autre question!»

Bon, une autre question. Pourquoi jouer à la Place des Arts, tiens? «On est entre deux albums et on a du temps, alors on n'avait pas envie de faire un simple spectacle rock au Métropolis, explique Augustin. Au début, on s'est imaginé en petit col roulé noir, assis sur des bancs, avec un petit éclairage tamisé, en jouant nos pièces très vocales, ben smooth. Mais on est allés dans la direction opposée, sans réserve.»

Et Cubes rubiques, c'est parce que ce concert unique aura plusieurs angles, plusieurs médias? «Ben, il y a toutes sortes de médias dans un spectacle rock, mais je ne dirais pas que c'est un show multimédia. Multidisciplinaire? Un peu, ouais. Multifacettes, multi.... aahh, je sais plus quoi te dire!» Pour la petite histoire, Malajube a à son répertoire une pièce intitulée Cube rubique, au singulier cette fois, enregistrée en 2003.

Le groupe a déjà composé et enregistré quelques morceaux pour son prochain disque, mais elles ne seront pas de Cubes rubiques. «Ce n'est pas là-dessus que c'est axé. C'est un show vraiment rétrospectif de ce qu'on a fait, y'a des pièces qui ne sont pas sur des albums non plus.»

Bon, allez, le citron est assez pressé, à vous de juger, maintenant.

***
Lundi 14 juin, au théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, 26 $ avant les frais.