jeudi, juin 17, 2010

FrancoFolies - Coeur de pirate, le chemin parcouru

Pour son grand retour montréalais, hier soir aux FrancoFolies, Cœur de pirate n'aura pas profité des meilleures conditions pour montrer de quel bois elle se chauffait. De la chaleur, justement, il n'y en avait pas beaucoup, sur la grande place des Festivals, alors que l'averse a un peu gâché ce qui aurait pu être un grand happening.

Tout de même, quelques milliers de fidèles armés de parapluies et d'imperméables ont fait face à la tempête et bravé les éléments pour entendre la jeune pianiste de 20 ans, devenue sensation ici et en Europe depuis la parution de son premier disque en septembre 2008.

Le spectacle d'hier aura surtout permis de voir le chemin parcouru par Béatrice Martin depuis son passage à L'Astral l'an dernier. Dès le premier morceau, Le Long du large, la pianiste aux bras tatoués s'est révélée très naturelle, voire «rock», bougeant derrière son piano comme on ne l'avait jamais vu faire. Sur Ensemble, bellement appuyée par les cuivres, la chanteuse fendait l'air mouillé des bras, souriante.

Les invités de Coeur de pirate lui ont aussi permis de se délier les jambes. Alors que Dumas jouait la ligne de guitare de Alors alors, la belle pouvait sautiller à sa guise. Même chose avec Tricot Machine, allié musical naturel. Mathieu Beaumont a pianoté pendant Printemps et Défier les rites, et Béatrice s'est faufilée aux côtés de Catherine Leduc, dont la voix se mariait plutôt bien avec celle de la tête d'affiche. Jimmy Hunt est aussi venu jouer les tombeurs pendant Pour un infidèle, avant que les Montréalais de The Stills viennent chanter la mythique pièce Retour à Vega. Un moment rare et magique.

Coeur de pirate a aussi offert à la foule cinq nouveaux titres, souvent inspirés par les amours à distance. Le chemin parcouru, c'est un peu ça, aussi.