samedi, octobre 30, 2010

Critique: Grand Corps Malade - 3e temps

Slam
3e temps
Grand Corps Malade
Universal / Dep

Les Québécois aiment le slameur Français Grand Corps Malade, lui qui a été récompensé à deux reprises du Félix de l'artiste de la francophonie s'étant le plus illustré ici. Son timbre de voix, ténébreux, hypnotisant, n'est pas étranger à son succès, tout comme sa plume, poétique, mais plongée dans le réel. Sur ces deux points, le nouveau disque de Grand Corps Malade, 3e temps, est toujours aussi nourrissant. Le slameur laisse un peu de côté ses portraits de banlieues pour parler de cas plus universels, plus personnels — l'éducation, la promesse d'une naissance, etc. C'est du côté de la musique que ça ne s'est pas vraiment amélioré. Il nous sert ce mièvre piano arpégé à satiété (même Yann Perreau tombe dans le panneau sur À Montréal) et cette guitare banale sur son duo (raté) avec Charles Aznavour. On se console avec J'attends et Rachid Taxi, mais on se désole quand même du manque d'audace.

À Montréal