Voici quelques extraits de Serge Gainsbourg : Pensées, provocs et autres volutes, une excellent lecture de salle de bain pour les mélomanes amateurs de grandes gueules. La plaquette de 150 pages coûte moins de 10 $ en libraire. Peut-être pas le meilleur cadeaux de Saint-Valentin, par contre.
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À propos de la sortie de son album reggae "Aux armes et caetera": C'est pas les dents que ça va faire grincer, c'est les dentiers.
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Toutes les femmes sont à prendre. Enfin. Y'en a qui peuvent attendre.
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Je suis incapable de faire une chanson optimiste, heureuse, une chansons d'amour. Je ne trouve pas les mots, je n'ai rien à dire du bonheur, je ne sais pas ce que c'est. Il ne s'exprime pas. C'est comme si vous braquiez l'objectif de votre appareil photographique sur un ciel parfaitement bleu. Il n'y aurait rien sur la pelicule. Alors que si vous photographiez un ciel d'orage, avec de beaux nuages noirs et gris, ce sera superbe.
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Je suis un personnage, donc un mythe. J'ai mon look, je suis le précurseur du néo-dandysme. Et ma barbe de deux jours me demande beaucoup de soins.
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Ne parlons pas trop de poésie dans la chanson, voulez-vous. La poésie se lit avec les yeux et dans le silence. J'ai emprunté des poèmes à Baudelaire, Hugo et consorts -- eh bien ça fait de très mauvaises chansons, tout ça. Alors je les ai remis dans leurs livres et ces chansons sont oubliées.
jeudi, février 07, 2008
Volutes Gainsbouriennes
Publié par Philippe Papineau à 11:03 a.m.
Libellés : Gainsbourg, livre