Rock-électro
L'Équanimité
4d
Disques Fruit
Équanimité: nom féminin; égalité d'âme, d'humeur. Flegme, impassibilité, sérénité. Maintenant qu'on a défini le terme, doutons de sa justesse. Parce que ce deuxième album de Dominick Lareau, alias 4d, ne nous semble pas fait de sérénité mais plutôt d'inquiétude, de trouble. À travers ces 12 pièces composées dans la solitude du Nunavik, on sent une certaine colère, «mal identifiée», pour reprendre ses mots. La voix étrange et la musique, à la fois rock et électro, appuient cette sensation. Chargée, cassante, remplie de crépitements, de batterie fracassante et de lourds coups de basse, elles nous donnent parfois l'impression d'entrer dans une maison hantée remplie de drôles de bêtes. Momie, hydre, squelette et autres étrangetés parcourent des textes métaphoriques parsemés de jolies images. «C'est facile de voir les roches venir quand tu les lances dans un miroir» (Extra-minis). L'Équanimité, qui rappelle les premier EP de Navet Confit, demande une certaine dose de courage et une oreille audacieuse. Comme un aimant, il en repoussera plusieurs et en attirera autant. Disponible chez vos disquaires indépendants.
samedi, mars 15, 2008
Critique : 4d
Publié par Philippe Papineau à 11:02 p.m.