samedi, août 29, 2009

Critique - Mad'Moizèle Giraf, peindre la giraf

Ragga
Peindre la giraf
Mad’Moizèle Giraf
HLM / Dep

Arrivé bon deuxième lors de la dernière finale des Francouvertes, le groupe ragga Mad'Moizèle Giraf a fait sa marque depuis quelques mois avec le titre bonbon Sub su'a job et sa ligne de guitare à la Tryo. Fort heureusement, les 13 titres de son premier disque à paraître mardi sont loin d'être des copiés-collés de leur succès radio. Les deux MC Ian C. Lettre et Philippe Messier et leurs musiciens (dont Vander, ex-Coloc passionné de dub) offrent sur Peindre la giraf une agréable variété sonore allant du dancehall plus lourd (Peigner la giraf, produite par Ghislain Poirier) au reggae ensoleillé parfois teinté d'influences arabisantes (Saborder l'bateau). Si, en parlant de pastis, de pétanque et de la Provence, Mad'Moizèle Giraf se fait plus marseillaise que jamaïcaine, le groupe rend toutefois ici un hommage bien senti au Québec, et en particulier à Montréal. Une réserve: la formation gagnerait à resserrer ses textes fleuves, très narratifs et aux rimes parfois forcées. Bref, l'album ne «casse pas la baraque», mais c'est probablement la plus forte dose musicale de vitamine D de l'été.