
Trompe-l'oeil
Malajube
Dare to Care Records
Nous en mettre plein la gueule : c'était l'objectif de Malajube avec ce deuxième album, qui arrive sur nos tablettes à peine un an après Le Compte complet. Eh bien, la gifle musicale laissera sans aucun doute sa marque sur les palmarès. En un mot, les 12 pièces, d'une quarantaine de minutes au total, sont intenses. Quand Malajube rocke, comme sur Filles à plumes ou La Monogamie, ça brasse un maximum, ça rue dans les brancards, ça explose. Quand Malajube y va mollo, comme sur les superbes Étienne d'août et Saint-Fortunat, c'est mélancolique, émouvant, c'est doux à souhait sans jamais être doucereux. Intense, quoi. Deux surprises : l'apparition de Pierre Lapointe sur Montréal -40 °C et celle de Loco Locass sur une courte pièce plus électro nommée La Russe. Pour ajouter à notre bonheur, le quintet a mis le paquet sur l'instrumentation. Il y a des pianos et des claviers pour les fous et les fins, de belles pistes de guitare 12 cordes, des lignes de violon et de violoncelle, de la flûte... La symphonie que Malajube nous livre avec Trompe-l'oeil est loin d'être pathétique.
Philippe Papineau
vendredi, février 10, 2006
Malajube, la critique
Publié par
Philippe Papineau
à
3:00 a.m.


