Bonjour à tous! Désolé de mes rares notes dans ce blogue, mon horaire rocambolesque ne me laisse environ que 13 minutes de loisir par jour...
J'ai tout de même eu le bonheur de rencontrer lundi après-midi les membres de Louise Attaque. On m'avait dit qu'ils n'étaient pas trop bavard. C'était vrai en partie. À quatre, ca ne jasait pas fort. Mais quand deux des membres ont du quitter pour une entrevue (avec Flash...), le violoniste Arnaud Samuel a débloqué. Joie! Voici le résultat de cette rencontre, tel que publié mardi matin dans Le Devoir.
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Après sept ans d'absence, le groupe français Louise Attaque revient enfin au Québec pour une série de trois concerts, qui le mènera ce soir au Grand Théâtre de Québec, jeudi au Centre Bell à Montréal et samedi au Théâtre Granada de Sherbrooke. Ce sera l'occasion d'y entendre pour la première fois sur scène les pièces de leur nouvel album À plus tard crocodile, gagnant samedi de la Victoire de l'album pop-rock de l'année.
Le parcours des membres de Louise Attaque est plutôt sinueux. Après un premier album éponyme, une bombe d'énergie acoustique écoulée à plus de 2,5 millions d'exemplaires, et le plus sombre et un peu moins populaire Comme on a dit (tout de même 800 000 ventes), la route des musiciens se divise. D'un côté, le chanteur Gaëtan Roussel et le violoniste Arnaud Samuel lancent Tarmac, un projet plutôt acoustique. De l'autre, le bassiste Robin Feix et le batteur Alexandre Margraff mettent sur pied Ali Dragon, une bête plus électro et plus hip-hop. Puis, en septembre dernier, soit cinq ans plus tard, les deux chemins se rejoignent officiellement pour la naissance de leur tout dernier disque, À plus tard crocodile, la raison de leur passage au Québec. «Être les quatre ensemble, c'est difficile, mais ce n'est pas pénible du tout, rassure le chanteur Gaëtan Roussel, de sa voix légèrement nasillarde et reconnaissable parmi cent. Faire de la musique en groupe, c'est ce qu'on a choisi.»
Du vieux tout neuf
Bien évidemment, Louise Attaque, qui roule sa bosse depuis une dizaine d'années déjà, mettra sur scène l'accent sur les nouvelles pièces et les nouvelles sonorités d'À plus tard crocodile. «C'est quand même celui qu'on est venu défendre», explique Arnaud Samuel entre deux bouchées de club sandwich et une bouffée de cigarette. Alors Exit les Léa, J't'emmène au vent, Amours et La Plume ? Heureusement pour les nombreux fans impatients d'entendre ces tubes, ce ne sera pas le cas. «On a essayé d'intégrer des morceaux plus anciens à ce spectacle», confie Alexandre. «Par contre, précise Arnaud, comme il y a eu pas mal de temps entre les deux premiers albums et parce qu'on y a utilisé un son plus électrique et où il y a plus d'effets, on a dû travailler fort pour essayer de trouver une homogénéité dans le son.»
Pour cette courte tournée en terre québécoise, et particulièrement au Centre Bell, Louise Attaque a mis le paquet sur l'enrobage. «On a de très belles lumières, on a beaucoup travaillé le son, soutient Alexandre. On est plus à l'aise avec ça qu'avec des artifices qui nous ressemblent peu, comme des effets pyrotechniques...» Arnaud Samuel confie que le groupe n'a pas l'habitude des grandes salles comme celle du Centre Bell. «On voulait faire trois soirs dans une plus petite salle, mais, à cause de problèmes de réservation, c'était impossible. On s'est donc rabattu sur une grosse scène pour accueillir le plus de gens possible.»
En première partie des trois spectacles, Louise Attaque a invité Deportivo, «un bon power trio, avec une bonne énergie sur scène et de bons textes, décrit Arnaud. C'est le groupe français qui nous plaît le plus ces derniers temps. En plus, humainement, on s'est retrouvé avec des gens avec qui on est à l'aise.» Au point de partager la scène ? «On va tâcher. On n'a pas eu le temps de travailler encore, on va essayer de répéter ce soir à l'hôtel.»
Après ces trois dates, quand aurons-nous à nouveau des nouvelles du quatuor ? Chose certaine, les projets parallèles sont en veilleuse pour un bon bout de temps. «Ils ne sont pas du tout d'actualité, tranche Arnaud. Nous, on veut s'investir complètement dans Louise Attaque. On continue à faire de la musique, on continue à faire des concerts, après on verra où ça nous mène.»
Philippe Papineau
mardi, mars 07, 2006
Louise Attaque sur le tarmac québécois
Publié par
Philippe Papineau
à
10:34 a.m.


