lundi, juin 12, 2006

Petit bilan des Francos

Tout le monde aux abris

Le parapluie est devenu mon ami et aussi l'incontournable outil des festivaliers montréalais. Si l'essentiel des spectacles vus depuis le début des FrancoFolies était en salle, on a tout de même eu besoin de cette bonne vieille toile repliable en tout début de parcours. Pendant que Luck Merville et sa bande tentaient de faire danser la foule, nous nous sommes plutôt rendu à quelques pas de là pour voir de quel bois se chauffait Ghislain Poirier au Parc des Festivals. Malgré la tempête et quelques petits problèmes d'ordinateurs, Poirier, accompagné d'un batteur et d'un bassiste, a réussi à faire hocher la tête des 200 personnes ayant bravé les conditions climatiques avec ses rythmes accrocheurs.

Vendredi, c'est le spectacle de Mara Tremblay et de Cali qui a attiré notre attention. Mara, seule sur la scène du Club Soda, nous a encore une fois plus ébahis par ses adresses que par ses monologues, surtout pendant la pièce Elvis. Après une introduction au violon enregistrée grâce à une pédale de boucle, elle s'est installée à la guitare, mais aussi au tambour (du pied droit) et à la tambourine (du pied gauche). Au refrain, elle tapait des deux pieds en plus de gratter, de chanter et d'activer et stopper la séquence précédemment enregistrée. Mara Tremblay est une femme-orchestre!

En seconde partie, Cali est débarqué sur scène avec toute sa bande (ils étaient huit en tout) en sautillant, criant, exhortant la foule à danser. Le public le lui a bien rendu, se massant devant la scène, allant même jusqu'à transporter littéralement le chanteur de Perpignan lors d'une séance de body-surfing au deuxième rappel. Poussé par la foule, Cali s'est même hissé au balcon à partir du parterre sur la musique de Elle m'a dit. Après quelques pirouettes, le chanteur est redescendu par où il était monté, accueilli plus bas par ses fans. Ça valait le coup, ne serait-ce que pour voir ça !

Prototypes et WD-40

Samedi soir, après une pause des FrancoFolies le temps du fabuleux spectacle de Radiohead, nous avons poursuivi notre route au Spectrum pour voir la performance tardive de Prototypes et de WD-40. Les Français ont eu du mal à démarrer, la foule encore timide n'aidant pas. Les premières pièces, tirées du premier album, étaient trop lentes : un instant on a craint le pire. La bande a redoublé d'ardeur par la suite sur Un brin de fierté et Autonomie afin de sauver les meubles. Puis, la bande d'Alex Jones, tous de camisoles vêtus, a pris les commandes, livrant leur country-rock à une foule déjà conquise. Éric Goulet, ancien membre de la formation et réalisateur de leur prochain album dont on a entendu un extrait samedi, est aussi venu fêter le temps de deux chansons. Tout pour le rock !