vendredi, juillet 21, 2006

Critique - Max Planck

Y'a ceux qui lisent, y'a ceux qui se rongent et y'a ceux qui font l'amour
Max Planck
Disques XXI

Petite découverte à dénicher chez votre disquaire indépendant préféré: la formation Max Planck, vraisemblablement menée par le chanteur, guitariste et auteur Marc-André Pilon. Ce qui nous a d'abord impressionné sur cet album au titre longuet, c'est la musique, pop-rock, qui se situe quelque part entre la distorsion des Breastfeaders (Son audible) et les ambiances planantes de feu Tremolo (Bras de nulle part), maintenant oeuvrant sous le nom d'El Motor, pour les intéressés. Aidé sur l'album de Bruno Lamoureux (Marmottes aplaties) et de Nicolas Bednarz (Caféine, Le Nombre), Max Planck crée avec succès des ambiances complexes mais pas lourdes, presque des musiques de film. Pour ça, il faut leur faire une fleur. Par contre, il y a quelques épines. Les voix parfois fausses gagneraient à se redresser sur quelques titres, et plusieurs textes pèchent par excès de poésie. «Incontournable leçon dans sa plus fameuse somptuosité / D'où le rêve prend des calembredaines sa simplicité.» Va pour le texte songé, mais cela reste une chanson. Tout de même une belle surprise.

Philippe Papineau

Publié dans Le Devoir du 21 juillet 2006