dimanche, janvier 14, 2007

Vendredi soir au Va-et-Vient

Le message précédent vous invitait à aller faire un tour au Va-et-Vient pour le lancement de l'album de Mahjor Bidet. Vendredi, le journaliste-pugiliste que je suis n'écouta donc que son courage et, le prenant à deux mains, je dirigeai mes pas du travail vers le très étrange métro Lionel-Groulx. Puis, une fois sorti du sous-terrain, je demandai mon chemin, direction rue Notre-Dame, adresse civique 3706.

Disons en bref que ce fût une soirée correcte, mais tout de fois un peu décevante.

En long maintenant. Avant que Mahjor Bidet n'envahisse les petites planches de la salle, la foule fût réchauffée par la formation Bivouaq. Étant donné la population nombreuse et debout, je voyais très mal la scène et les musiciens, mais ils étaient nombreux sur scène: claviers, guitares, trompette, violon... Si la musique était bien jouée et portée par des idées intéressantes -- j'ai beaucoup aimé la trompette, mais le violon était malheureusement discret, peut-être mal sonorisé --, je dois dire que la voix du chanteur a beaucoup nuit à mon plaisir. Faussement rauque? Sous-Tom Waits? À un certain moment, j'ai entendu Martin Deschamps... À la décharge du groupe, une connaissance dans la foule m'a dit qu'il lui avait fallu plusieurs écoutes pour apprécier Bivouaq. Alors va pour la patience.

Mahjor Bidet s'empara des planches une ou deux pintes plus tard, avec un succès aussi relatif que leur prédécesseur. Si j'ai bien aimé leur album, comme peut en témoigner la critique parue plus bas, leur performance acoustique manquait de punch, de nerfs, de gueule. L'interprétation de la pièce La Mouche en début de concert en est le parfait exemple. Pas de fausses notes, pas d'accrocs, mais le refrain, hyper entraînant sur l'album, n'a pas réussi à nous faire lever. Pourquoi avoir fait le concert sans les guitares électriques, je me le demande. Je n'en perds pas mon enthousiasme pour Mahjor Bidet, mais il faut croire que mon vendredi soir va m'avoir fait travailler ma patience!