dimanche, février 18, 2007

Le froid et le show (un habile jeu de mots)

Vendredi, 19h46. Je reçois la correction de ma dernière page. Un "s" qui manque ici, un "B" majuscule à Bourse. Pomme-S (ben oui, on a des Mac). J'enfile mon manteau, et je me garroche dans l'ascenceur. Je ne veux surtout pas manquer le début du show que donne Caféïne et Malajube dans le cadre du 40e anniversaire du Café Campus (l'institution, pas la salle -- merci à Jean-François de la précision)

20h05, je tourne le coin Prince-Arthur.

Fuck.

Une file d'attente. Dehors. Pendant un bon 40 minutes, la foule a végété dehors, se dandinant pour se réchauffer les orteils. Il doit bien y avoir une raison, mais je comprend pas pourquoi ils ne font pas renter le public au fur et à mesure qu'il arrive, avec un simple contrôle en bas pour éviter que ça bouchonne. Il y avait encore du monde dehors quand le show a commencé! Si quelqu'un le sait, qu'il se manifeste, je veux savoir, vous aussi sûrement.


Heureusement, après le froid, il y a le show (un habile jeu de mots, je vous disais). L'intense Xavier Caféïne, dans son rôle habituel de chef de bande de rue, vêtu d'un veston à épaulettes dorées à la Corto Maltese, nous apprend d'entrée de jeu qu'il a une extinction de voix. Misère. Mais il fait le show pareil, pas question d'annuler dit-il. Bien. Et ce fut vraiment bon, pas de problèmes de voix, et en plus il a cessé de mimer tout ce qu'il disait en chantant, ce qui m'avait tapé sur le gros nerf lors de sa performance au FMEAT. Juste assez de bla-bla, pas trop, un bon enchaînement de morceaux, bref, du travail bien fait.

Entracte, idéal pour le refill de boréale rousse à 5 piasses la bouteille. Je remarque en passant à côté de la satanée black light de l'escalier que mon polar affiche maintenant un million de picots de je ne sais quoi. Maudits polars, maudits black light.

Puis Malajube vint. Premier constat: l'éclairage. Si Caféïne nous a offert de la lumière dynamique et variée, Malajube a opté pour le simplissime. Du rouge qui bouge pas. Du sombre donc. L'effet était quand même pas mal avec le masque qui brillait dans le noir que portait le chanteur Julien Mineau, mais ça n'a duré qu'un temps.

Ceci dit, Malajube a compensé ses lacunes d'éclairages par une musique incandescente, intense et rentre-dedans. Pas de pause, pas de "J'ai une histoire à vous raconter", pas trop le genre de Mineau, d'ailleurs. Ce dernier s'est particulièrement défoncé, tout en restant pas mal dans sa bulle. Paradoxal. À un certain moment, quand je me suis avancé plus près de la section Sorel, surélevée, à gauche de la scène, la musique était si saturée, si chargée d'ondes carrées, que les coups de basses me prenaient à la gorge et me rentrait dans le ventre. Une expérience physique, ressentie précédemment lors d'un show de Galaxie 500. Difficle de dire si les deux ou trois nouvelles chansons jouées par le groupe en vallent la peine, anyway on sait qu'ils peuvent tout chambouler en studio.

Dans la longue file pour le vestiaire, je me suis dit qu'on était ben chanceux qu'il nous fassent pas attendre dehors.