Samedi matin, le réveil. Couché tard, coûté cher, comme disait Desjardins. Jusqu'à présent, aucun insecte n'a osé m'arracher un bout de chaire tendre pour déguster mon hémoglobine, ce qui est assez surprenant. Si le vendredi le soleil pétait de tous ses rayons, le samedi fut tout aussi magnifique. La vue de la pointe de l'islet y était tout simplement remarquable. Et j'ai vu une baleine, je vous le rappelle.
Ma journée débute avec une conférence de Stéphane Hirshi sur les chanteurs francophones qui chantent parfois dans les langues étrangères. L'emphase y est plus sur les mélodies, le côté politique, résistance de la chose, la langue des trippes vs celle de la communication... plusieurs pièces écoutées, beaucoup (trop) d'hypothèses lancées, j'aurais aimé une direction plus claire à tout ça. Tout de même de belles pistes de réflexions ont été soulevées.
Le midi passé avec les amis sur le cap de roche de la pointe et l'après-midi passé au bord du Lac de l'Anse à l'eau avec les deux Catherine ont tranquillement eu raison de ma santé. Soudain, la grippe me terrassait. Fièvre, douleur musculaire, mal de gorge: clairement, mon système immunitaire ne peut tolérer le manque de gaz carbonique.
La grippe d'homme faisant tranquillement son effet, je me rendis tout de même au concert de Tricot Machine, dont la réputation a dû prendre le même lift que celle de Patrick Watson. La foule était en délire, applaudissant à tout rompre, ovationnant à deux reprises. C'est vrai qu'ils étaient pas mal bons, mieux que lors de leur série de concerts montréalais au Théâtre Sainte-Catherine. Pendant Les Peaux de lièvres, je doutai un instant que mes frissons venaient de ma fièvre.
Une heure plus tard, c'était au tour de Stephen Faulkner de nous donner quelques frissons. Oui, il a oublié quelques paroles, recommencé trois fois La Perle rare, et eu pas mal de misère à accorder sa guitare. C'est qu'il avait mis une croix sur la musique, nous apprenait-il. Mais on l'a convaincu du contraire, et il est reparti en tournée, avec des chansons qu'il n'avait pas pratiquées depuis plusieurs mois. Malgré tout, Faulkner a de l'expérience derrière la cravate, et a enchaîné quelques succès, dont Valse Hésitation, Le Mégot, Les Briquets, Porte-poussière, De bord en bord d'la semelle, qui, cette fois c'était clair, m'ont foutu le frisson pour vrai.
Je quittai Faulkner pour me diriger vers le Café du Fjord (on remonte encore cette satanée pente) pour voir Band de garage. Le batteur Marc-André Brazeau, avec BDG et aussi avec le groupe de Mononc' Serge, a joué 5 fois en 3 jours! Il semblait encore en bonne forme, et la foule sautait pas mal sur les planches du bar. Peter Paul et le bassiste de Mononc' sont venus rejoindre le duo pour interprèter leur toune cachée style Classic Rock.
Rattrapé par la maladie, j'abandonnai la partie juste avant Misteur Valaire, dont tout le monde me parlait depuis le début du week-end. J'aurais dû rester, car selon nos informateurs, après 3 chansons, le plancher du Café s'est effondré, causant l'arrêt du concert. Paraît que les misteurs était pas mal fier de leur coup, se félicitant entre-eux sur scène après l'incident. Les autres ont été quittes pour quelques frissons...
lundi, juin 18, 2007
Tadoussac - jour 2: sous le signe des frissons
Publié par Philippe Papineau à 9:38 p.m.