Tadoussac - jour 1: la soirée

Une rumeur, maintenant confirmée, courait dans le village de Tadoussac depuis le jeudi soir: pendant le concert des Vulgaires Machins, un jeune homme est décédé, victime d'un malaise. Quoique assombri, le festival a gardé le cap musical, sans reparler de l'événement par la suite.

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Revenons à nos moutons. Une fois le souper englouti, ce fut le début de la "run de lait". 3 gars su'l sofa sont sous un des chapiteaux. Le public très varié en âges et en styles, comme c'est le cas durant tout ce festival, réagit très bien à leurs petites chansons d'été. Si ça devient un peu répétitif, c'est quand même bien fait et accrocheur. Beaucoup de parlottes entre eux entre les chansons, mais comme ils ont un très bonne complicité, la chose ne devient pas désagréable. Les trois gars font une étonnante reprise, celle de Ça sonne, pièce de Band de garage.



Je file au Café du Fjord, discrètement peinturé en vert fluo et bleu Québec. Call Me Poupée commence à jouer, c'est rempli près de la scène, quelques pièces me suffisent, et je refile en bas de la côte pour voir Dany Placard. De la côte, on en monte à Tadoussac! Placard se démène pour accrocher la foule qui semble un peu inerte, comme moi. Son guitariste Roger Miron peine avec le lap steel, et la voix de Placard a déjà été meilleure. Je cède quand même sous ses gros accords de mi mineur pleins de réverbérations qui rentrent au poste!

Puis à 22h, je me rend à la scène Desjardins, c'est-à-dire le sous-sol de l'église, pour y entendre Patrick Watson. La salle déborde, la rumeur entourant le chanteur s'est rendue jusqu'ici, il n'y a pas de doute. Le son est étonnamment bon, et Watson s'amuse comme un petit fou avec ses musiciens, essayant même un nouveau titre, Black Wind si ma mémoire est bonne. Après ce concert envoûtant, les spectateurs avaient tous le sourire aux lèvres et les yeux perdus dans leurs rêves.

Après, Ève Cournoyer faisait pâle figure devant Patrick Watson. Entourée des membres d'Alfa Rococo, Cournoyer a joué plusieurs chansons de son dernier album. J'avoue qu'elle a pris du galon depuis ses premières parties de Richard Desjardins, mais son rock ne m'émoustille pas vraiment.

Alors je reprends la direction du sous-sol d'église pour y voir Mononc' Serge. Déchaîné comme à son habitude, Mononc' et ses Accommodements raisonnables, y sont allé des plus salaces, dont Simone et Nécrophile Peter Paul. Espérons que l'bon Dieu avait les oreilles bouchées...