dimanche, septembre 09, 2007

Osheaga: jour 1 de 2

Osheaga, c'est difficile.
Il y a trop de choses en même temps. Au moins, tout est proche, donc on rate presque rien en déplacement.
La journée a bien commencé avec Lesbo Vrouven. J'en ai vu seulement cinq minutes, mais c'était assez. Sam était dans la foule, chantant Hung Up de Madonna. Parfait, parfait. Ce gars là ressemble à rien, tout maigre avec sa petite valise bleue pleine de trucs promo de P572, mais il se métamorphose sur scène.
Puis Rahzel nous a fait un tour de beatbox humain au lendemain du passage des Roots au Metropolis. C'est toujours impressionnant. Essayez pour voir, dans votre douche, de refaire ça. Moi j'abdique.
À la scène MEG, Thunderheist déçoit, Ohbijou intrigue avec son rock britannique et son commentaire sur la mauvaise Molson offerte, et Jamie T, sur la scène de la montagne mélange bien hip-hop et rock. La note de passage pour tous, sauf Thunderheist, qui, à sa décharge, avait un maigre public devant lui.
Editors a livré ses rapides mélodies de guitares hyper-efficaces à une foule devenue de plus en plus grosse. Bon, après quatre titres, on a fait le tour, et on a toujours l'impression que c'est LÀ toune hot qui vient de commencer, avant de se rendre compte qu'elles commencent trop souvent pareil.
Avant Caféïne, je vais faire un tour dans la portion "Arts" du Osheaga. HVW8 est en train de faire une toile qui a l'air vraiment trop bien, j'ai hâte de voir demain quand elle sera achevée. Puis petite visite dans le Zoolab, labyrinthe ou des oeuvres noir et blanc sont en quelques sortes imprimées sur de grandes feuilles blanches. Thématique environnementale et animalière.
Editors joue encore le même riff de guit, puis laisse sa place à Xavier Caféïne, qui profite de l'aspiration des britanniques.
Xavier trouve qu'il y a ben du monde, tant mieux, et donne un bon show, un peu trop même, car en faisant des steppettes avec sa guitare, il a brisé de quoi, ou débranché des fils, il entendait plus son moniteur, le micro tenait plus, et le technicien de son est devenu frontman pendant deux pièces!
Ensuite, je fais deux découvertes: le rock du groupe The Veils, que le patron du festival m'avait suggéré fortement, et Blonde Redhead, avec ses mélodies, ses progressions, qui me faisait penser à un mélange de Malajube et Björk, des noms qui parlent. Juste après, la musique de Patrick Watson était toute désignée. C'est toujours très beau, mais là c'était pas magique, la scène extérieur ne rendant pas justice à leur musique.
Plus tard, Feist est venu m'enchanter, avec cette voix qui me dresse le poil de sur les bras. Elle lirait sa liste d'épicerie que ça serait beau. Et elle a parlé quelques mots de français, qu'elle parle pas si mal, pour une canadienne (blague politique). Damien Rice, un peu plus tard, a lui aussi fait de gros efforts pour nous parler en français. Lui aussi a une voix bien distincte, à vif. Il a alterné entre des chansons plutôt rock et des pièces très douces.
Entre les deux, il y avait Dumas. J'en ai entendu 15 minutes, assez pour entendre plusieurs fausses notes, ou en tout cas une voix fragile. Faudra y voir, c'est pas la première fois que je le vois, et c'est toujours ce problème qui fait ombrage à des mélodies pas mal du tout, voire franchement bonne.
Pour les Smashing Pumpkins, poursuivez votre lecture un peu plus bas.
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Xavier Caféïne et The Veils. Merci à Gabriel pour les photos!