mardi, novembre 06, 2007

Trainz: resserer quelques boulons

Que penser de Trainz, la création offerte hier soir au Club Soda par le musicien Éric West-Millette, dans le cadre du Coup de coeur francophone. Que c'est un work in progress, et que le tout prendra sûrement du galon dans l'avenir. Parce que s'il y régnait un fort esprit de partage, et qu'il y a eu des beaux moments musicaux, il manquait quelques boulons ici et là pour que ce spectacle sur la thématique des trains nous transporte vraiment.

Trainz était donc une série d'arrêts musicaux sur tous les continents. Un collage de différents styles reliés par la thématique du train. En tout, douze musiciens sont montés sur scène, certains prévus (Bïa, Yves Desrosiers, Thomas Hellman, Marie-Jo Thério) et d'autres étaient des passagers clandestins (Jordan Officer, Bernard Falaise...).

Tout au long du concert, j'ai été agacé par un son très déficient. Au début du concert, on était incapables d'entendre les voix, ensevelis qu'elles étaient par les autres instruments. Thomas Hellman, qui n'a pas l'habitude de propulser son chant à tue-tête, était enterré. Dommage, sa chanson folk qui parlait des voyageurs illégaux dans les trains avait l'air superbe. Plus tard dans le concert, c'était la basse franchement trop forte de la section "électronique" du concert qui dérangeait. Physiquement désagréable... Non, Trainz ne devrait pas être Galaxie 500.

Le conducteur de la locomotive, Éric West-Millette, est un passionné du train. C'est patent. Lors de la conférence publique de la veille, au Champigny, c'était encore une fois évident. Sur la scène aussi, quand il nous parlait de ses voyages, de son "papi" Léo. En arrière-plan, des images, des vidéos étaient projetés, et nous rappelaient la thématique. Les musiciens avaient aussi un rôle, aiguilleur, contrôleur... Mais entre les paroles dites et le feeling transmis, j'ai ressenti un écart. Je croyais que Trainz serait moins un trip de diverses musique du monde reliées par des voyages en train qu'un concert sur l'univers trains, la musique des trains, voire la musicalité des trains.
Comme je disais, il y a quelques boulons à resserrer dans le scénario pour que le public embarque à fond. Il y a un potentiel terrible avec ça. La foule est d'ailleurs partie plutôt rapidement vers la fin, et il a fallu que Marie-Jo Thério ordonne au parterre de se lever pour la finale, Le train du Nord, de Félix Leclerc.
On reprendra le train au prochain arrêt, promis.