Je l'ai vu, oui messieurs dames. Croyez-le ou non, mais hier soir au Divan orange, Béatrice Martin, alias Coeur de pirate, a esquissé un sourire. Je vous le dis! J'exagère, je sais, mais les deux fois où j'avais pu la voir sur scène, la jeune pianiste au(x?) bras tatoué(s) n'était pas des plus communicative.
Pour le concert d'hier soir, Coeur de pirate était en fait un quatuor: la pianiste, un guitariste (Renaud Bastien), une violoniste (Julie B.) et un bassiste dont j'ignore le nom, informez-nous dans les commentaires. Ceux venus au Divan orange pour voir la recrue de Grosse Boîte sont certainement partis avec le sentiment d'en avoir voulu un peu plus. Je suis du lot. Cinq chansons, merci bonsoir. C'est que malgré les sourires du début, Béatrice n'était visiblement pas en grande forme sur scène. S'excusant trois fois d'un mal mystérieux, la pianiste a donc coupé court à son concert, laissant dans les boîtes trois autres chansons prévues au menu. Ses musiciens et sa maison de disque se sont faits discrets suite à nos interrogations.
Mais parlons donc un peu de la musique, tiens. En format quatuor, les pièces de Coeur de pirate sont plus solides, même si les musiciens se font discrets. C'est bien ainsi, le noyau étant davantage les mélodies de piano et la voix à la fois enfantine et éraillée de Béatrice. Techniquement, il arrivait que l'on rate des fins de phrases, peut-être parce qu'elle baisse la tête vers le clavier. Hier, pendant la courte performance, je me suis demandé quelle ampleur les chansons pourraient prendre sur un bon piano, un vrai piano à queue. Ça serait magique. Si lors d'une des cinq chansons, on aurait cru entendre un featuring de Tricot Machine, le reste s'écoutait tout seul hier. Et c'est un peu mon plaisir et ma crainte à la fois.
Otarie
Après une pause, c'était au tour d'Otarie de monter sur scène. La musique du duo, à ne pas conseiller comme fond sonore durant les repas en famille, est, euh, ben, particulière. Disons-le, c'est franchement du n'importe quoi sur la thématique du sexe.
Au départ, le presque néophyte a besoin de quelques chansons d'adaptation pour savoir s'il embarque dans le bateau de la déconne, ou s'il décide de trouver ça stupide. Quelque part entre les deux, je me suis accroché à quelques titres très accrocheurs, dont Lazy Lover, pour ne pas me noyer dans la mer de beatbox cheap. Mais plus le concert avançait, plus Otarie s'est mis à faire des reprises de chanson. Donnez-moi des roses, de Fernand Gignac, Rock It de Francis Martin et Quand on est en amour, de Patrick Normand, m'ont gardé dans la salle. Mais bon, si les Annes Geddes peuvent faire un album, pourquoi pas Otarie, hein?
jeudi, mai 29, 2008
Hier soir: Coeur de pirate et Otarie
Publié par Philippe Papineau à 10:19 a.m.
Libellés : coeur de pirate, otarie