lundi, août 04, 2008

FrancoFolies: mes moments

















Malgré un ciel gris qui ne savait pas trop ce qu'il voulait, la majeure partie de mes FrancoFolies 2008 s'est déroulée autour des scènes extérieures, les pieds bien plantés sur le béton, sur le gazon ou dans la gravelle. Tout de même, je me suis réfugié en salle à quelques occasions, souvent marquantes. Faits saillants.

- Le moment Louis H. Lafontaine / Robert Giffard: s'il y a un patient évadé d'un de ces hôpitaux psychiatriques, c'est peut-être la Française Camille. Un concert d'une folie déstabilisante, mais, surtout, ne lui enfilez pas une camisole de force. Ici, folie égal génie.

- Le moment Marie-Éva de Villers: Dany Placard, qui entre deux chansons, lance un: «m'en va tuner mon grément, pis on va continuer». Ataboy.

- Le moment de gloire de l'employé du Métropolis: après avoir écouté 40 minutes du crunk-rap pas si agréable des Svinkels, je sors du Métropolis et refuse l'étampe du portier qui me permettrait de revenir. «Je vous comprends to-ta-le-ment!», a-t-il osé, lui aussi exaspéré.

- Le moment où tout fout le camp, sauf le groupe: La Patère rose, sur la petite scène Les Nuits urbaines. Le son était atroce, le piano a lâché, un micro était mal placé, les feux d'artifice pétaradaient en même temps. Mais le groupe a gardé tout son aplomb. Chapeau bas.

- Les moments de plaisirs coupables: ailleurs que dans l'intimité de ma douche, je ne vois pas où et quand j'aurais pu chanter Marie-Louise, de Zébulon, Cavalière, des B.B., Salut salaud, de Vilain Pingouin.

- Le moment littéraire: Damien Robitaille, vêtu de sa chemise de cow-boy mauve, prenant une pause devant son public pour réciter avec une légère ironie quelques lignes de La Belle Vie, de... Danielle Steel.

- Le moment Castor bricoleur: Stefie Shock, au début de son concert au Pavillon du Parc des festivals, brandissant une scie, la proposant à ceux qui auraient voulu couper les multiples colonnes qui cachaient la vue des spectateurs les plus éloignés. J'ai failli...

- Le moment juste à temps: le concert de la tournée de Catherine Ringer, sans le regretté Fred Chichin. C'était sûrement la dernière fois qu'elle jouait à Montréal les chansons des Rita Mitsouko, On gardera précieusement dans notre mémoire ses ultimes versions d'Andy, Les Histoires d'A et Marcia Baïla.

- Le moment de la foule étonnamment garnie: Yelle, sur la scène Les Shows, rue Clark. On savait que l'électro-pop de la chanteuse avait le potentiel pour attirer quelques curieux. Mais mercredi, la foule était nombreuse et très variée, allant du jeune ado à la mode fluo aux familles à poussettes.

- Le moment de grâce: Mutantès, de Pierre Lapointe. Il est ardu, comme ça, à froid, de digérer 19 nouvelles chansons. Mais tout était à sa place, tout avait sa raison d'être, éclairages, danseurs, décor, costumes... Un concert qui nous fait voir une toute nouvelle facette du talent de Lapointe.