Au-delà des spectacles et du travail, le FME c'est surtout quelques personnes avec qui l'on passe pas mal de temps, au fond.
La plupart du temps, ils ont les yeux légèrement vides, les cheveux en bataille, un sourire accroché aux lèvres.
Ils ont passé plusieurs heures devant le feu de camp du Lac Flavrian, là où sont logés la plupart des invités du festival. Quand ils se sont couchés, ils n'ont souvent pas dormis plus de 4 ou 5 heures, mais ils s'en foutent un peu, parce que le soir d'avant, ils se sont pas mal amusés, emmitouflé sous un chandail chaud, le visage brûlant à cause du feu, sous les 10 000 étoiles, les pieds presque dans le lac, avec, en trame sonore, les huards qui se font entendre quand le soleil se lève à l'horizon.
Le matin, à la cafétéria, ils mangent lentement leurs oeufs-bacon-saucisses-rôties. Les chanceux ont pu soutirer à la machine à café le précieux liquide brun, entre deux détartrages et quelques clacs étranges. Ils se rassemblent comme par réflexe autour de la table de pique-nique, où peu de mots suffisent à faire rire tout le monde.
C'est la communauté des lendemains de veille.