Dans le guide du FME, dans les premières pages, se trouvait un petit mot de la ministre du Patrimoine canadien, Josée Verner. Ses récentes compressions dans les programmes culturels ont eu des échos jusque dans les rues de Rouyn-Noranda.
Le président de l'événement, Sandy Boutin, a joint sa voix à celle de plusieurs artistes et mélomanes croisés au FME. Sur la scène du Petit-Théâtre, dimanche lors du concert de clôture, Boutin y est allé d'un cri du coeur contre le gouvernement de Stephen Harper. Si les musiciens québécois ont peine à parcourir leur propre province malgré l'aide que Québec leur donne avec le programme d'aide à la tournée, comment parviendront-ils à faire rayonner leur art partout dans le monde si les subventions fédérales ne sont plus au rendez-vous, se questionne-t-il.
"Je n'ai pas la prétention de vous dire pour qui voter, mais j'ai la prétention de vous dire de les câlisser dehors!", a-t-il lancé au public.
Hier, en entrevue téléphonique, Sandy Boutin nous a dit qu'il ne dépendait pas des subventions fédérales pour le FME. Les 10 000 $ qu'il ne recevra peut-être plus servaient en fait à inviter des programmateurs d'un peu partout dans le monde. Ceux qui perdraient le plus, résume-t-il, ce sont les artistes, qui ne pourront se faire voir par ses programmateurs, et donc qui perdront des occasions précieuses de jouer ailleurs qu'au Québec.
Cette année, à la suite de leur concert au FME, Torngat aurait déjà intéressé deux festivals européens.
lundi, septembre 01, 2008
Le FME et les conservateurs
Publié par Philippe Papineau à 8:01 p.m.
Libellés : FME, sandy boutin