jeudi, mars 12, 2009

Dédé: tant qu'à refaire pareil, faites rien

Ça m'a frappé l'autre matin à CIBL. J'étais assis au poste d'écoute dans le fond de la discothèque. De là, on voit l'angle Pie-IX / La Fontaine, l'autobus qui arrête, le brigadier et les kids qui traversent entre les lignes blanches.

Je venais de mettre dans le lecteur CD la "trame sonore" de Dédé à travers les brumes, le film de Jean-Philippe Duval que je n'ai pas encore vu. Sur Dédé Fortin, des Colocs. Play. Écoute rapide de Julie. Skip. Dédé. Skip. La rue Principale. Skip skip skip pour voir plus loin. Dehors novembre.

C'est étonnant. Étonnant de voir à quel point les musiciens qui jouent sur le disque, dont l'ancien Coloc Mike Sawatsky, et le chanteur Sébastien Ricard (Loco Locass) ont tout fait pour respecter les pièces d'origines. C'est pareil pareil. C'est du mimétisme total. On retrouve les mêmes ronflements des trompettes, les mêmes scats, les mêmes solos de clarinette, les mêmes respirations.

Et c'est plate à mourir.

C'est plate à mourir parce que ça n'amène rien de neuf, rien de bon, rien d'authentique. Ça ne sert à rien. Sauf à faire quelques dollars de plus pour le producteur, ce qui est son droit le plus légitime, et il ne serait pas le premier à le faire. Mais il me semble que les kids sur Pie-IX, j'aimerais ben mieux ça qu'ils plongent dans un des albums originaux des Colocs que dans ces calques.

J'ai sorti le disque Dehors novembre, et j'ai fait jouer la pièce titre, 6 minutes de vrai déchirement. Ça a fait mal, et ça a fait du bien. Amen.