lundi, septembre 07, 2009

Dimanche au FME

Rendu au dimanche, le festivalier qui navigue à travers le FME commence sérieusement à sentir les effets des longues journées et des longues nuits qui sont déjà derrière lui. Je ne suis arrivé que vendredi et déjà le corps est fatigué. L'esprit aussi, les blagues n'ont même plus besoin d'être si drôles pour être rigolé. Comme cette histoire d'homme-couverture, par exemple. Ou alors ce running gag de Dan Bigras. Pas grave, on en gardera d'excellents souvenirs de toute façon.


Je commence ma soirée de concert à l'Abstracto, où la Manitobaine de naissance Geneviève Toupin monte sur scène en compagnie de Benoit Morier (Ben et Mimi) et Olaf Gundel qu'on a vu faire un tabac avec Thomas Hellman sur cette même scène il y a 3 ans. Toupin a une belle voix, et ses balades folk sont douces et agréables, même s'il me manque un chouia d'originalité ou une teinte plus écarlate pour vraiment embarquer. À suivre tout de même, son album sera lancé cette année.

Je retourne aussi voir Orange orange, pour en voir un peu plus que la veille. Le duo commence son spectacle terriblement en retard, même que le prédisent du festival, Sandy Boutin, lâche un "bon ben là il faudrait que ça commence!" Le duo prend un temps fou à faire décoller l'énergie -- peut-être un mauvais pacing -- mais finit par sauter, se déhancher et monter sur le mobilier. D'ailleurs si quelqu'un a un truc pour m'enlever Sors moi de la tête, j'apprécierais.


Le Paramount accueille en soirée nul autre qu'Oliver Jones, monstre du jazz. Je réussis à me faufiler vers l'avant pour le voir et l'entendre comme il faut. À 75 ans, Jones rate bien ici et là quelques trilles, mais sa maîtrise est impressionnante, menant ses pièces avec brio. Chapeau à son contrebassiste et à son batteur, tous deux de grand talent. Je file vers le Petit Théâtre, devant lequel se termine la soirée hip-hop en plein air. J'arrive alors que Movèzerbe termine son set. Ah non ils disent que c'est fini, mais ils rejouent. Ah voilà ils nous saluent... pour mieux revenir avec une p'tite dernière. Y'a plein de bons trucs dans ce collectif qui oscille entre le hip-hop et le reggae, mais comme spectateur, je trouvais ça assez broche à foin sur le stage. Les MC et les musiciens semblent se promener un peu partout, nous tournent le dos, oublient peut-être qu'on est là. Ça se corrige aisément.

Je fais un saut de puce au concert métal avant de terminer ma soirée au Cabaret avec Radio Radio. Maintenant en format trio, les rappeurs ont vraiment offert un bon concert, devant peut-être la foule la plus nombreuse de la salle pendant le festival. Ça saute, ça jette ses mains en l'air, il faut chaud, et le beat est bon. Pas moyen de mieux finir ce FME.