dimanche, septembre 06, 2009

FME: samedi en Abitibi

Le FME offre plus que jamais des concerts extérieurs cette année. Vendredi soir, Malajube et Le Nombre qui jouaient sur la 7e Rue. Samedi, le festival offrait pour une deuxième année un concert familial pour les gens du coin, cette fois-ci avec Madame Moustache. Une réussite, puisque pleins d'enfants dansaient et jouaient devant la scène pendant que les parents écoutaient le country du groupe. Madame Moustache était peut-être un peu lendemain de veille, mais sous le splendide soleil de Rouyn, leurs chansons et leurs reprises (Johnny Cash, Zébulon) était ce qu'il fallait pour lancer la journée.

Dès 2 heures, la randonnée extérieure s'est poursuivie avec les Piknik électronik, qui s'arrêtaient à Rouyn dans le cadre de leur tournée québécoise. Une petite scène et des haut-parleurs avaient été installés sur la presqu'île du Lac Ossisko, et la jeunesse locale est venu se faire griller la bedaine en écoutant des gros beats. Avec la vue plendide sur la ville, c'était de bons moments, qui se sont poursuivis pendant quelques heures avec entre autres Le Matos, Poirier et Omnikrom.

Suivaient les 5 à 7, qui comme quelques concerts lors du FME ont pris une petite tendance sala-rossienne, commencant une quarantaine 40 minutes après l'heure d'appel. J'ai oscillé entre Orange orange et Le Roi poisson. Je n'ai entendu que deux pièces des orangés, mais c'était mieux que le dernier concert que j'avais vu d'eux l'an dernier. Ils seront à nouveau sur scène dimanche, j'essaierai d'y faire un tour. Quant au Roi poisson, les membres étaient entassés sur la petite scène du café Chez Bob. Belle énergie, bonnes compositions, mais il leur manque un petit quelque chose pour me harponner vraiment.

Retour rapide au camp pour se sustenter et boire une petite bouteille de rouge en groupe, en renverser un peu, éponger les dégâts comme on peut, et ne prendre qu'une seule portion de dessert. Plus tôt, j'ai mis la main sur le prochain Fred Fortin, disque qui a déjà joué à quelques reprises dans nos oreilles pendant les radonnées d'automobile. Piste 4, à 1m35, ca torche. On s'en reparlera.

Le soleil tombe et la musique prend son envol au Paramount. Je préfère Berithan Berio, Feathership et Thus:Owls au trio plus dépeignant du Petit Théâtre (Les Guenilles, Bison BC et Priestess). Mené par Brad Barr, Berithan Berio nous a vraiment surpris. En format chanteur/guitariste, harpe et batterie, le trio était franchement bon. D'abord très folk -- quoiqu'un peu sombre --, Barr et sa bande ont ensuite viré presque world -- pensez aux bouts "africains" de Plants and Animals. Oh il vous faudra écouter pour bien comprendre, mais Berithan Berio est une de mes plus belle découverte du FME.

Feathership ne m'aura pas fait le même effet. Techniquement sans faille, c'est toutefois un peu anonyme et sans grande personnalité. Ça passe mais ça ne reste pas accroché à nos tympans. L'inverse de Thus:Owls, groupe suédo-suisso-montréalais, qui jouait ensuite. Robbie Kuster et Simon Angell de Patrick Watson sont dans le groupe, avec une pianiste et un chanteuse. Quelque part entre Lykke Li et Patrick Watson, avec une voix à la Lhasa, Thus:Owls séduit avec un univers musical apaisant et magique.

Il est minuit et quelques et je capte un bout de Lake of Stew, qui dans le vieux El Paso renomé et rénové, fait lever la foule. Une chansons à répondre au sujet d'un ours viendra sceller le pacte entre la foule et le groupe folk-roots. Lac de ragoût est suivi par Left Lane Cruiser, duo guitare batterie décapant de rock/rockabilly/métal. Ils font quelques reprises, dont Black Betty, et c'est totalement accrocheur, un bon dosage entre énergie et bruit.

La soirée se termine avec un concert improvisé de Random Recipe chez Morasse, le greasy spoon 24h du coin, où toute la faune festivalière se retrouve presque tous les soirs (c'est ce qu'on m'a dit, évidemment, moi qui ne mange que de la salade et des quiches). Le groupe attire pas mal de curieux, plus d'une centaine. Belle idée applaudie chaudement par la foule pendant que les employés de la place, âgés en moyenne de 16 ans, ne pouvait pas vraiment arrêter la chaîne de production de gras trans pour contrôler la situation.