lundi, novembre 02, 2009

Gala de l'ADISQ: les gros noms d'abord

Le 31e gala de l'ADISQ avait lieu hier, à Montréal, et la soirée a permis au public de couronner ses chouchous, Ginette Reno et Mes Aïeux en tête. L'important c'est de durer, racontait Reno, elle qui a remporté hier 3 Félix (Album Populaire, Interprète féminine et Chanson populaire de l'année), en plus de celui, présenté lundi, du disque s'étant le plus vendu. La tendresse, ça vend.

Il y avait beaucoup d'artistes du champ gauche en nomination, mais peu d'entre eux ont réussi à se faufiler entre les gros noms ou les évidences. Dans la catégorie Folk Contemporain, Mes Aiëux ont remporté la mise devant Marie-Pierre Arthur, qui méritait ce prix tout autant que Douze hommes rapaillés, aussi en nomination. Les auteurs de Dégénération ont aussi été élus Groupe de l'année, devant entre autres Karkwa. Ce n'était que partie remise, puisque la troupe de Louis-Jean Cormier a été récompensée pour ses performances scéniques, remportant le Félix du Spectacle de l'année -- Auteur-compositeur-interprète. C'est Renée Martel, émouvante, qui a gagné le volet Interprète du Spectacle de l'année.

On ne croyait pas aux chances concrètes de La Patère rose dans la catégorie Révélation de l'année, gagnée sans surprise par Coeur de pirate -- qui a feint son étonnement avec maladresse. Mais ç’aurait fait un grand bien de les voir monter sur scène, ceux-là. Le moins en moins marginal Yann Perreau a réussi à décrocher un précieux trophée, celui d'Auteur ou compositeur de l'année, devant de gros noms (Louise Forestier, Gaston Miron-Gilles Bélanger) et de gros talents (Avec pas d'casque).

Dommage aussi que Mara Tremblay n'ait pas remporté le Félix de l'album pop rock, qui est allé aux mains de Pierre Lapointe. Tu m'intimides est à mon avis bien supérieur à l'opus de Lapointe.

Une mention toute spéciale à Nicola Ciccone, que le public a choisi Interprète masculin de l'année, et ce, sans spectacle, ni album. C'est un exploit digne de mention, et je le dis avec tout le cynisme dont je suis capable.

Parlant de cynisme, concluons avec la maaaagnifique pochette de Fais-moi la tendresse, de Ginette Reno. Notez le papillon. S'il y avait un papillon gros de même sur le bras de mon sofa, j'aurais pas cette face-là, je crois.