mardi, février 09, 2010

Francouvertes, soir 1: le mur de son

Si quelqu'un avait pas loin une paire de tympans pas trop chère, je suis preneur. Parce qu’hier soir le Lion d'Or en entier est sorti les cheveux ben raides par en arrière, une coulisse de sang sortant de l'oreille. Ça a rocké aux Francouvertes.

Trois groupes rock, trois sons différents. Jesuslesfilles a lancé le bal avec somme toute une bonne performance, la plus équilibrée de la soirée. Quelques bons crochets mélodiques, des textes inégaux mais avec quelques bonnes images, une bonne présence scénique (même le batteur se faisait remarquer). Jesuslesfilles mériterait de mieux jouer les harmonies vocales entre le chanteur et la chanteuse/tambouriniste.

Mauvais casting pour les Francouvertes, Turbo Distortion a quand même fait montre d'un parfait contrôle de leur style, un rock d'aréna accrocheur et racoleur, idéal pour une première partie d'Éric Lapointe. Malgré des textes anémiques remplis de "whou" et de "toé pis moé" qui riment avec hockey, Turbo Distortion jouait à fond le jeu, à la limite de la caricature, des vedettes punk. Signes de "devil", simagrées, voix criées mais contrôlées... Un spectacle dans un spectacle.

Quant à Meta Gruau, le trio a aussi joué bruyamment sa musique exploratoire, mais avait peine à venir nous chercher. Bulle fermée. Personne n'a levé la tête de tout le spectacle, la claviériste semblait vouloir disparaître derrière son instrument, et le batteur était occupé à "chanter" des paroles sibyllines. C'était touffu, et ça a pris plusieurs pièces avant que je cerne leur univers et que je l'apprécie. Trop peu trop tard, leur titre Tibia sauvignon a clôt la soirée avec brio.
Les photos sont de Louis-Étienne Doré.

-- La semaine prochaine, on tombe dans l'indie-rock avec Tire le coyote L'Ours Monogrenade