vendredi, septembre 03, 2010

Premiers pas au FME

La 8e édition du Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue s'est mis en branle hier après-midi à Rouyn-Noranda sous un ciel clément, même si tous les festivaliers appréhendaient en secret la suite des choses: les jours suivant seront froids et pluvieux.

Pas grave, on a apporté manteau, foulard et jeans, des shorts au cas. Et on est pas fait en chocolat, hein! Hein?

Je suis arrivé un peu trop tard après la longue route pour entendre un bout de Chantal Archambault. Dommage, les quelques pièces folk déjà entendues de son nouveau disque m'ont bien plues. D'abord fait à compte d'auteur, on apprenait dans les dernières heures qu'Indica a adopté l'abitibienne. Une bonne nouvelle pour elle, c'est certain.

Après une bouchée du traditionnel méchoui de lancement du FME, je regarde l'horaire avec les collègues/amis pour se faire un plan de match. Dans les marches de l'Agora des Arts, une nouvelle salle installée dans une église, une reporter Web lance à la caméra: "Finalement, le plus dur au FME, c'est de faire des choix". Euh... non! Au FME, c'est l'inverse: pas besoin de faire de choix. c'est pas Pop Montréal tout de même. Ici, on peut se promener de salle en salle, du Petit Théâtre au Cabaret de la dernière chance, de la 7e Rue à l'Abstracto sans peine.

Mon festival a débuté avec le spectacle extérieur de la rentrée, sur la 7e rue. Le site est mieux installé que l'an passé, avec la scène face aux visiteurs qui entrent et un vaste bar où on attend peu. La progression des groupes est super (Ariel, La Descente du coude et Vulgaires Machins), sauf la finale avec Pascale Picard Band, qui ne pouvait qu'être plus soft que les Vulgaires Machins, qui nous ont démoli les tympans avec leurs bombes hyper-efficaces. J'imagine que Picard voulait passer dernière, quoi.

J'ai fait la navette vers l'Agora des arts tout au long. J'ai malheureusement presque tout raté des Français Gablé et leur genre d'électro-acoustique dur à prévoir. Tous les collègues étaient emballés. On note et on se reprendra. Avant eux, Bateau noir nous ont livré leurs lourdes pièces instrumentales progressives. On en retient beaucoup le jeu de batterie fascinant de Jean-François Mineau, le mur de 3 guitares et le colosse à la basse, qui doit être le fils illégitime de Requin dans James Bond. Plus tard, The Besnard Lakes jouait davantage dans le crescendo. Les morceaux démarraient tout doucement, souvent avec la voix haut-perchée du bizarre Jace Lasek, avant de prendre du coffre et de finir en force. Paraît que vers la fin, le guitariste qui semblait avoir des problèmes de son en a eu son quota et a dit "ciao-bye".

Pour conclure la première soirée avec un surplus de basse lourde et de décibels, High Tone et Le Catcheur et la Pute était dans le bon ton. Belle découverte que ce duo Français étrange qui mix côte à côté, déguisés en lutteur masqué et en fille de joie... Ça buche dans l'électro, ça mélange à ça du rock (Smashing Pumpkins, Nirvana), et ça détruit un peu plus notre capacité auditive. Encore ce matin, ça buzz un peu!

La suite demain!