samedi, mai 26, 2007

10 groupes en 2 soirs

En deux soirs, mercredi et jeudi, j'ai vu un total de 10 groupes performer sur scène. Plus de 8 heures de musique, probablement autant de pintes de rousses, une bonne cinquantaine de chansons, parfois plus que 3 accords par chanson, 143 398 notes et pas mal de gros tape gris pour faire tenir le gear, comme dirait l'autre.

Allons-y dans l'ordre. Mercredi soir, à l'Alizé. Petite foule, mais, étonnamment, plus grande que celle présente pour Paul Cargnello la semaine passée. Faut croire que Mimosa a le don d'attirer du monde, car après leur performance, il y avait soudainement plus de chaises libres. Moi j'étais là surtout pour voir Polipe et entendre ce qu'était Mille monarques. Ces derniers ont livré d'agréables pièces rock à tendance "Jacquemort", d'autant plus que le chanteur est aussi bassiste. Leur répertoire est beaucoup plus proche de Polipe que de Mimosa. Leur finale était trop bonne, alors que la claviériste a fait une Marjo d'elle-même en chantant Illégale. Yah!

Quant à Polipe, il m'a fallu deux trois pièces pour embarquer dans le trip, mais le reste fut très réussi. Les pièces complexes sont bien rendues par le trio, malgré les voix que l'on perdait dans le reste du bruit. En passant, le batteur de Polipe a la même gueule que le jeune Bob Dylan, tête bouclée, comme sur la pochette de Freewheelin' Bob Dylan. Sauf qu'il portait un chandail jaune serin et un pantalon rose (ou l'inverse, ce qui reste esthétiquement illégal, mais ô combien pas un critère de quoi que ce soit!). Voilà pour l'anecdote.


Puis, il y eu un lendemain.


C'était jeudi, et par le fait même le Cabaret céleste des Anges vagabonds. Le Lion d'Or avait déjà vu plus de mélomanes entre ses colonnes, et on ne savait pas s'il fallait accuser la grève de la STM, ou la pas-si-grande promotion de l'événement. Tout de même, en milieu de soirée, la salle était respectablement remplie et la fête battait son plein. Mais ces soirées sont toujours trop longues, et l'attention et le plaisir s'effrite avec les heures. Comme il y avait sept groupes, allons-y rapidement sur chacun d'entre eux.

Camionnette a ouvert le bal avec une courte performance sans problème mais sans grands éclats non plus. Frank Martel et son Ouest céleste a montré de quel bois se chauffait sa poésie éclatée, animalière et "onomatopéienne". Il a chanté Le Limpopo, ma préférée, mais n'a pas fait Les Partitions de l'amour. Une prochaine fois peut-être. The Blue Seeds a fait une courtissime performance. La chanteuse a une voix superbe, et on se demande pourquoi elle chante dans un porte-voix. Patrick Hamilton et André Papanicolaou étaient sur scène avec eux. Puis vint le dub. J'étais bien content d'entendre Vander nous expliquer un peu sa musique entre ses chansons. Les origines, les branches, les artistes vedettes. Ça coûte rien et on se couche moins niaiseux. Et comme avec son groupe "Bass ma Boom" il a fait Ne légalisez-pas, j'étais heureux. Moins niaiseux et plus heureux, imaginez...


Le reste de la soirée s'est inscrite sous le règne de la guitare électrique et de la pédale de distorsion. Peter Paul et son groupe de rock a débuté le segment rock à saveur métal avec quelques chansons de son disque éponyme paru récemment et dont il déplore le manque de couverture dans les hebdos culturels de ce monde. Mononc' Serge et le reste de son groupe Les Accomodements raisonnables se sont joints à Peter Paul pour quelques titres, dont deux nouvelles: Un clown pour grand-papa et Tout le monde se crisse de Mononc' Serge. Sans oublier la désormais célèbre Nécrophile Peter Paul... Et quand ce fut le tour de Jérémi Mourand, il était déjà tard tard. Profitant du fait que personne n'attendait après lui, Mourand a joué plusieurs pièces, surtout tirées de son dernier album Vacher. Visiblement aussi avancé que la soirée, le chanteur a cassé sa pinte sur sa guitare en s'en servant comme bottleneck. Ça prenait un bon coup d'éclat pour finir cette soirée qui semblait vouloir s'éterniser, et Mourand a fait le travail.


Longue vie aux Anges vagabonds! http://www.angesvagabonds.com