Hier soir, en compagnie de Croc Blanc et sa louve (Elsa??), je suis allé voir le deuxième de la série de trois concerts que Tricot Machine présentait au petit Théâtre Sainte-Catherine, sur la rue du même nom.
Si la ville était à "broil" hier, la salle, elle, était à "freeze". Faite sur le long et parsemée de chaise pliable de gymnase, la pièce d'une centaine de places était climatisée au possible. Quelqu'un aurait-il une petite laine de trop? Non, bon, on est des loups, on survivra.
Vers les huit heures, la guitariste et chanteuse Anne-Marie Campbell, accompagnée à la contrebasse et autres instruments par Vincent quelque chose (désolé), sont venus nous réchauffer (ahah). Étonnante voix qui sort de ce corps timide. Ça sonne un peu brit-pop, genre Keren Ann, rond dans les basses et étouffé dans les aiguës. Campbell a chanté 5 ou 6 morceaux, en anglais et en français, une première partie sans faute et juste assez longue.
Pause, lumières, blabla, ferme les lumières. Ça repart.
Sur la scène, il y a vraiment le salon de Catherine Leduc et Matthieu Beaumont. Le rideau style brique, les deux vinyles kitsch encadrés, le sofa vert-pâle-vert-foncé... les mêmes que j'ai vus chez eux lors de l'entrevue pour le journal. Les rideaux sont tirés pour laisser place aux petits vidéos style image-par-image-on-joue-avec-de-la-laine projetés tout le long du concert.
Les deux membres de Tricot Machine sont seuls sur scène. Piano-voix, et un petit bout de guitare. Au début, pendant les solos, j'étais un peu mal à l'aise, ayant l'impression que nous étions un peu figés sur nos sièges, en regardant Catherine danser. Taper des mains? Chanter? C'est venu plus tard quand ils nous ont mis dans leur petite poche avec leur jasette sur scène. "Moi j'ai répété toute la journée pendant que Catherine se faisait bronzer", nous confiait Matthieu. "Ben le billet était 10 piasses, j'ai pratiqué pour 10 piasses!", qu'elle a répondu.
Avoir su on aurait payé un peu plus. Quelques accrocs au niveau des voix et au niveau du son. Mais pour entendre Ambulance sans cette batterie qui vient tout gâcher sur l'album, cette belle Les Peaux de lièvres et la touchante Super Ordinaire, cette soirée valait les dollars investis. En plus, on a eu droit à trois nouvelles chansons: La semaine des quatre jeudis, le récit d'une mère de famille nommée Carole et l'histoire d'un pouceux, qui pourrait s'appeler Le foulard.
Un fois le concert fini, nous somme tous sortis dans la canicule avec un beau gros sourire, en se disant qu'on était finalement passé à travers le temps qu'il a fait c't'hiver.
jeudi, mai 10, 2007
Tricot Machine au Théâtre Sainte-Catherine
Publié par Philippe Papineau à 5:26 p.m.