samedi, mai 24, 2008

Hier soir: Ariel, Le Roi poisson et Chocolat

Hier soir au Petit Campus jouait Le Roi poisson, que les habitués de Franco Phil et de sa baladodiffusion ont pu entendre déjà quelques fois. J'étais bien curieux de voir ce que le groupe offrirait sur scène, n'ayant en main que leur petit 4 titres, qui constitue la totalité de leur matériel enregistré pour l'instant.

En première partie, qui a commencé plutôt tard en raison d'une foule clairsemée, nous avions droit au groupe Ariel, inconnu au bataillon jusqu'à ce jour. Les Montrélais, mené par un chanteur au veston de cuir et ressemblant à un hybride de Stefie Shock et Johnny Depp, ont joué (trop) longtemps leurs chansons plutôt bien faites mais qui manquaient de velcro. Le son d'Ariel n'est pas non plus des plus original, quoi qu'éparpillé. Du rock indie ici, du new wave par-là, tiens celle-ci ressemble drôlemenr à du Caféïne. On a vu pire, on leur souhaite du meilleur.

Puis, après une pause, Le Roi poisson a réussi à faire avancer les gens -- des amis? -- près de la scène. Le chanteur Jérôme, que j'ai vu avec le groupe Le Citoyen lors des Francouvertes, est au commande, placé devant un clavier au centre de la scène.

Heureusement plus loin de la musique de Karkwa que je l'aurais imaginé, Le Roi poisson m'a semblé être à court de compositions vraiment fortes. Celles déjà connues, Ouvrier, Nouvelle instru, Premier rang, rentraient comme une tonne de briques dans mon cerveau. Pour le reste, ça dépendait franchement, mais ce n'était pas aussi transcendant qu'espéré. Maître J, qui semble être de passage pendant tous les shows de Montréal ces jours-ci, a également fait un petit couplet réussi avec les poissons. On donnera du temps au groupe pour ajouter des points d'expérience à leur dossier.

Puis la soirée se poursuit au Barfly, petite salle du boulevard Saint-Laurent, pour voir Chocolat, qui y jouait malgré les informations contradictoires lues dans la journée. Le groupe n'a plus de batteur, ce qui explique le fait que Chocolat n'a pas tourné après la sortie de leur -- excellent -- album Piano élégant. Le recrutement semble complexe, et on n'est pas très surpris, connaissant les précédents du groupe.

La solution: quand on a un membre qui a joué pendant des années en one-man-band, on s'en sert. C'est pas parfait, mais ça fait la job. C'était donc le chanteur Jimmy Hunt lui-même qui tapait la grosse caisse et tout ce qu'il pouvait en jouant de la guitare en même temps. Bon, ils n'auraient pas fait le Club Soda comme ça, mais pour le Barfly, à minuit le soir, c'était bien parfait.

C'était gras, bruyant, erratique un peu, mais fort plaisant. Du brut quoi. Si seulement leur guitariste mélodique pouvait sortir de son coma corporel, ça serait encore meilleur.