Arrivé vendredi à Rouyn-Noranda, j'ai raté les concerts de jeudi, qui semblaient fort intéressants. Rien ne servait de regarder derrière: allons voir des shows! Voici quelques coups de coeur.
Accompagné de quelques membres de la communauté des lendemains de veille, mon festival commença avec le concert de Yann Perreau à L'Abstracto, un charmant petit café. Comme la scène est placée au centre du mur le plus long de l'endroit, quand on est devant, on est très proche. C'était mon cas, assis par terre à un mètre de la scène. Perreau, toujours vêtu de son chapeau de paille et de son chandail de marin en col en V, cassait ses nouvelles chansons, comme il l'avait quelques jours plus tôt à Montréal. Accompagné de 3 musiciens, il a rodé ses nouveaux titres, dont un, L'ange sur la mezzanine, fournie par la Française Camille et un autre, Le bruit des bottes, inspiré par un texte de Michel X. Côté. Le concert passe très vite, étonnant pour une soirée de nouvelles chansons. Perreau ne manque pas de souligner qu'à Rouyn-Noranda, le public est spécial. "On se sent écouté". Peut-être, mais il sait s'y prendre pour qu'on l'écoute.
Plus tard, c'est Duchess Says qui m'a grandement impressionné. Sur disque, c'était déjà assez dansant, presque tribal, mais sur la scène du Petit-Théâtre, c'était quelque chose. En fait, on devrait dire dans la salle, c'était quelque chose, car la chanteuse du groupe a passé pas mal de temps avec la foule, la quadrillant de gauche à droite, et même de haut en bas. Elle s'est hissée, avec l'aide de quelques valeureux, sur un des tricycles -- le logo du festival cet année -- qui était accroché au plafond. Miraculeusement, rien n’a lâché, sous les regards amusés des festivaliers.
Un mot sur le groupe de New York O'Death, qui a cassé la baraque au El Paso. Ils jouent du country à la vitesse d'un band punk, avec beaucoup d'entrain et peu de t-shirts. Les gars avaient l'air complètement partis -- le whiskey coulait à flot dans la loge -- mais ils jouaient avec aplomb. Une belle découverte pour beaucoup de gens au FME.
Plus de détails demain, c'est maintenant le moment de reprendre des forces après ces jours remplis de pas-de-sommeil.