Au début du mois, en première partie de Mara Tremblay, Marie-Pierre Arthur en a arraché. Le temps de trois chansons, seule avec sa guitare, ses doigts n'ont pas répondu aux commandes, la guitare s'est désaccordée, la voix faisait d'inutiles fioritures pour combler l'espace. Ç'avait fait patate. Dommage, s'était-on dit, parce son premier disque éponyme est tissé d'un très beau folk.
Le chaînon manquant, se disait-on aussi, c'était un groupe, de la compagnie pour cette fille de gang qui roule sa bosse depuis dix ans avec les Ariane Moffatt, Kevin Parent et Mara Tremblay de ce monde.
Jeudi, lors de sa rentrée montréalaise, entourée qu'elle était de musiciens, Marie-Pierre Arthur a certes fait mieux. Mieux, mais quand même mou. En début de soirée, ses nouveaux musiciens - pas les tireurs d'élite de l'album - n'étaient pas tout à fait en harmonie avec elle, tout ce beau monde s'ajustait. Les voix se chevauchaient rudement, les regards se cherchaient, le ton était un peu mièvre.
Arthur agaçait même par moment avec ses tortillements, trop souvent assise sur son tabouret. C'est debout, bien ancrée au sol, accrochée à sa basse ou sa guitare, qu'elle était la plus forte.
Plus ça allait, plus les choses semblaient se placer, particulièrement lors de Look Out Cleveland, de The Band, reprise avec une touche Chet Atkins au piano-bar, puis après avec Pourquoi, la meilleure pièce de son court répertoire. On ignore la suite, parti pour écrire ces lignes, mais il faudra à Marie-Pierre Arthur encore un peu plus pour nous couper le souffle.
Le chaînon manquant, se disait-on aussi, c'était un groupe, de la compagnie pour cette fille de gang qui roule sa bosse depuis dix ans avec les Ariane Moffatt, Kevin Parent et Mara Tremblay de ce monde.
Jeudi, lors de sa rentrée montréalaise, entourée qu'elle était de musiciens, Marie-Pierre Arthur a certes fait mieux. Mieux, mais quand même mou. En début de soirée, ses nouveaux musiciens - pas les tireurs d'élite de l'album - n'étaient pas tout à fait en harmonie avec elle, tout ce beau monde s'ajustait. Les voix se chevauchaient rudement, les regards se cherchaient, le ton était un peu mièvre.
Arthur agaçait même par moment avec ses tortillements, trop souvent assise sur son tabouret. C'est debout, bien ancrée au sol, accrochée à sa basse ou sa guitare, qu'elle était la plus forte.
Plus ça allait, plus les choses semblaient se placer, particulièrement lors de Look Out Cleveland, de The Band, reprise avec une touche Chet Atkins au piano-bar, puis après avec Pourquoi, la meilleure pièce de son court répertoire. On ignore la suite, parti pour écrire ces lignes, mais il faudra à Marie-Pierre Arthur encore un peu plus pour nous couper le souffle.